La pomme de terre canadienne est de bonne qualité

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Son Excellence Robert Peck, le désormais ex-ambassadeur du Canada en Algérie, puisqu’il a présenté ses adieux au président de la République y a de cela quelques jours a tenu à témoigner de l’évolution des relations entre les deux pays. Même si Son Excellence M. Peck s’est abstenu de toute déclaration officielle, il a tout de même énuméré les différents secteurs dont les sociétés canadiennes détiennent la grande part du marché algérien. Outre les sociétés d’expertise présentes en Algérie, l’ex-ambassadeur canadien en Algérie a souligné que la coopération entre les deux pays a connu une amélioration considérable ces dernières années, notamment après la visite du Président Bouteflika au Canada en 2000 et celle de la gouvernante canadienne au mois de novembre 2006, car cette visite constitue la première visite d’Etat de la gouvernante canadienne en Afrique. L’ex-ambassadeur a indiqué que son successeur n’est pas encore nommé.

Abordant les relations entre le peuples algériens et canadien, l’orateur a estimé que la communauté algéro-canadienne est estimée à quelque 50 000 personnes. Sur ce point, l’ex-ambassadeur a indiqué que ce taux d’immigration serait un prélude pour le transfert du savoir-faire et l’expertise entre les deux communautés, notamment dans le secteur de la formation et de l’éducation.

Par ailleurs, l’ancien ambassadeur canadien a estimé que les contrats signés par des sociétés et organismes canadiens avec leurs homologues algériens, comme l’accord de partenariat entre les universités algériennes et l’université de Montréal, HEC Montréal avec Sonatrach et Sonelgaz dans le domaine de l’expertise et la formation des cadres, sont des points positifs dans les relations entre les deux pays.

 » Le succès des sociétés canadiennes en Algérie comme SNC-Lavalin et beaucoup d’autres renseigne sur la bonne santé des relations « , a-t-il ajouté.

Abordant les différents secteurs d’activités des sociétés canadiennes, l’orateur a énuméré celles activant dans les mines et le pétrole, car, selon lui, les entreprises canadiennes activant en Algérie seraient les premières en Afrique avec un chiffre d’affaires qui avoisine le milliard $ en exploration et exploitation les sociétés de fabrication d’avions, de rails avec UMD et SNTF, ainsi que les exportations agroalimentaires comme les semences et la production laitière.

A propos des NTIC, l’ex-ambassadeur s’est félicité du fait que la technologie Black-Berry, qui est une invention canadienne, est adoptée par deux compagnies de téléphonie mobiles en Algérie.

Dans le domaine de la santé, M. Peck a estimé que les échanges avec l’expertise canadienne pour la gestion des hôpitaux algériens et la formation, expriment une volonté et un besoin de travailler davantage ensemble.

Apostrophé sur la souplesse des démarches pour l’obtention des visas, M. Peck a indiqué qu’un nouveau service, dit de courrier, serait en phase de finalisation. Ces dispositions visent à faciliter les visas, notamment pour les hommes d’affaires et pour que les demandeurs de visas  » ne fassent plus la queue devant l’ambassade avec le nouveau système de rendez-vous « . L’orateur a souligné que le nombre de demandes de visas pour cette année a enregistré une hausse de 37% par rapport à l’année passée.

Questionné sur l’affaire de pomme de terre avariée importée du Canada, l’orateur a indiqué que même le peuple canadien consomme cette pomme de terre. Une manière pour Son Excellence de démentir les informations rapportées par certains cercles. Par ailleurs, le désormais ex-ambassadeur a souligné que le contrôle au départ et à l’arrivée de marchandises s’est effectué en bonne et due forme et que le problème de la pomme de terre dépend des mauvaises conditions d’entreposage et de prise en charge à son arrivée en Algérie. M. Peck s’est félicité de la levée des taxes douanières sur ce tubercule. Tout en estimant que les produits canadiens sont de bonne qualité, l’orateur a ajouté qu’un bon dialogue doit être assuré entre les importateurs et les exportateurs afin d’identifier les problèmes, notamment les conditions adéquates d’entreposage.

Mohamed Mouloudj

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