Le redéploiement le plus spectaculaire, a eu pour théâtre la zone sensible d’Ouled Boudhar surplombant Si-Mustapha.
Alors que d’autres unités militaires quadrillaient systématiquement les monts s’étendant d’Ouled Bendou à Zaâtra, une distance de 10 km, pas moins de huit hélicoptères de combat bombardaient à intervalles réguliers le maquis précité.
les raids aériens se sont ajoutés comme à l’accoutumée aux frappes de l’artillerie classique, dont les batteries furent installées dans les endroits stratégiques. Une stratégie appliquée, de toute évidence, pour empêcher toute fuite de la horde sanguinaire traquée. On y soupçonnait fortement la présence de serriates de l’islamisme armé. Et les frappes sont, donc, diversifiées, ciblant le moindre recoin, frappes provoquant a-t-on indiqué, de profonds cratères ici et là
En plus des dizaines de brigades militaires relevant des cantonnement avoisinants, une unité de parachutistes est, a-t-on ajouté, sur place pour ratisser méthodiquement la zone intensément bombardée. Une source proche des responsables de l’opération a précisé hier que l’armée s’est redéployée, là, suite à des informations fournies par des récents redditionnistes et autres terroristes capturés, lors des précédentes offensives militaires. Ce lundi, de gros engins ont été aussi utilisés pour le déminage des différents sentiers d’Ouled Boudhar.
L’objectif est clair : parachever la sécurisation de cette contrée où l’on dénombre au bas mot une quarantaine de terroristes actifs. La serriate sanguinaire locale d’El Arkam sévissant particulièrement en lisière de l’ex-village agricole d’El Quarïa a fréquemment planifié ses exactions. Ses plus récentes attaques à l’explosif ont blessé, fin Août 2007, deux enfants appartenant l’un et l’autre aux familles des GLD. Durant le ramadhan, sa présence sanglante a eu seccessivement pour théâtre les localités voisines de Legata et Zemmouri où un gardien de prison et un ancien garde communal ont été assassinés.
Contrecarrant les desseins de l’ex-GSPC les détachements locaux de l’ANP sont également sur le pied de guerre à Sahel Boubarak, au sud-ouest de Thénia et dans les maquis de Lalla Moussaad et Ouled Boudoukhane, à la limite départementale de Bouira et Boumerdès.
En mois de trois semaines pas moins de 15 terroristes y ont été neutralisés dont un émir de Djound et un autre de serriate islamiste. Compte tenu de la farrouche volonté qui anime les forces de sécurité après l’expiration au délai de repentance accordé aux terroristes, les têtes de l’ex-GSPC vont tomber à court terme, les unes après les autres.
Salim Haddou