“La France restera le premier partenaire de l’Algérie”

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Invité la semaine passée au Forum d’El Moudjahid, le président de la Chambre française de commerce et d’industrie en Algérie (CFCIA), Michel de Caffarelli, s’est déclaré très optimiste du devenir des relations économiques et commerciales entre l’Algérie et la France, notamment après le rapprochement politique entre nos deux pays marqué par 6 visites présidentielles et 22 déplacements ministériels, et la mise en œuvre de partenariat d’exception que veulent réaliser les présidents Bouteflika et Chirac. La 38e Foire internationale d’Alger et la participation française a été le premier thème abordé par M. de Caffarelli, qui a qualifié ce grandiose rendez-vous économique de la première manifestation collective des entreprises françaises à l’étranger juste derrière la Chine. La participation française à la FIA sera très importante avec la présence de pas moins de 400 exposants français, essentiellement dans les secteurs des industries mécaniques et sidérurgiques, BTP, l’agroalimentaires, le domaine informatique et les télécommunications, et un stand de 7000 m2, soit 10% de la surface totale de la Safex consacrés à cet événement. Trois manifestations professionnelles seront organisées les 5 et 7 juin par les représentants de la Chambre de commerce et d’industrie de la Tafna accompagnés d’entrepreneurs locaux, qui feront une présentation du tissu économique de cette région réputée pour ses vins, avec un zoom sur les secteurs porteurs et l’association BIOS qui accompagne les jeunes porteurs de projets dans le domaine agroindustriel, de la création au développement de leur activité économique. Et les membres de BIOS présenteront à l’occasion les projets en cours, notamment en matière de la production de crèmes glacées, de fromage, de confiture, leurs besoins en équipements, en transfert technologique ou en savoir-faire. Un forum sur les « modalités pratiques pour s’implanter aujourd’hui en Algérie », sera animé par des experts banquiers, des experts-comptables, des avocats et des notaires afin d’expliquer les étapes à ne pas négliger dans la mise en place des projets et par des représentants de l’administration algérienne qui apporteront ainsi un éclairage sur la législation et les pratiques en vigueur en termes d’investissement et de partenariat. Abordant le volume des échanges économiques entre l’Algérie et la France, M de Caffarelli affirmera que la France est très ancrée dans l’économie algérienne, preuves à l’appui, le volume des exportations françaises vers notre pays et qui ont atteint en 2004 près de 4,2 milliards d’euros, soit 25% des parts de marché sans omettre que l’Algérie est passée du 50e au 40e dans la liste des pays destinataires des flux des investissements étrangers directs avec des grands projets, à l’image de la chaîne hôtelière Accor qui a envisagé de réaliser une trentaine d’hôtels à travers le territoire national ainsi que l’implantation de 200 petites et moyennes entreprises françaises activant en Algérie. Bien que le climat économique soit jugé très favorable par M. de Caffarelli, et que suite aux réformes entamées par les pouvoirs publics algériens pour la mise à niveau de l’économie nationale, l’environnement des affaires s’est beaucoup amélioré, il y a certains obstacles à l’investissement (les banques, les télécommunications, l’importation des intrants à la fabrication) qu’il faut éviter pour améliorer l’attractivité de la destination Algérie. Il a relevé l’écueil inhérent au foncier, qui en raison du manque d’assiettes et les prix exorbitants, rebute les potentiels investisseurs ainsi que la question du contrôle du transfert de bénéfices à l’étranger qui pose le problème de l’opacité de la législation dans le domaine et qui est un épouvantail suffisamment fort pour repousser tout opérateur économique. A ce titre, le président de la CFCIA a révélé qu’il a porté l’affaire devant les institutions financières et a été reçu par le gouverneur de la banque d’Algérie pour trouver une solution au rapatriement des capitaux qui pour certains opérateurs attendent depuis au moins cinq ans.

H. Hayet

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