Coups et contrecoups au FLN

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Après une relative stabilité qui a marqué les instances du vieux parti depuis l’élection présidentielle de 2004 et le mouvement de  » redressement  » qui l’avait précédée, le FLN vit un des pires moments de son existence depuis le début des opérations de conception des listes pour les élections locales du 29 novembre.

Si aucun dirigeant, à l’exception de certaines déclarations prêtées à des responsables du parti sans être vraiment confirmées, n’affiche son intention de driver une contestation, des centaines de militants, venus de tout le territoire national, ont vivement exprimé leur désarroi. Forcément déçus par les choix opérés autour des listes qui représenteront la formation pour les prochaines élections locales, certains militants n’ont pas hésité à se déplacer jusqu’à Alger pour crier leur ras-le-bol, comme c’était le cas de ceux de la mouhafadha de Chlef qui avaient occupé le siège national, à quelques heures de la clôture du dépôt des candidatures. Ils réclamaient, en plus de refaire les listes de leur wilaya, le départ de l’actuelle direction, Abdelaziz Belkhadem en tête.

D’autres mouvements ont été signalés de par le pays, sous un silence assourdissant d’un Belkhadem, pourtant rompu aux conférences de presse pour des évènements parfois moins importants que ce qui se passe actuellement.

La seule réponse adressée par la direction du parti, ou du moins ce qui en reste, puisque la majorité des membres de l’instance exécutive ont brillé par leur absence de la scène politique ces derniers jours, est le silence.

Certaines sources proches du parti expliquent qu’il ne s’agit pas de  » fuite en avant « , mais plutôt d’un choix politique. Les dirigeants du FLN préfèrent, ajoutent nos sources, laisser l’orage passer avant de réagir.

Mettant la situation actuelle sur le compte de déceptions  » légitimes « , les responsables du parti veulent apparemment ménager la chèvre et le choux. Ils savent qu’une fois devant le fait accompli, les contestataires vont se rendre à l’évidence et revenir à de meilleurs sentiments, comme cela a été le cas lors des élections législatives de mai dernier lors que plusieurs responsables de wilayas avaient fait allégeance aux listes du FLN après avoir dénoncé, souvent publiquement, les choix opérés par la direction nationale.

Si certaines analyses, colportées dernièrement par certains journaux, assimilent la situation actuelle au sein du part unique à celle ayant précédé l’élection Présidentielle de 2004, les jours à venir réserveront certainement les réponses aux questions des observateurs et des militants.

D’ici là, les listes définitives pour les élections locales du 29 novembre auront été validées.

Ali Boukhlef

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