« Les dernières statistiques de la Cagex quant à l’exportation hors hydrocarbures sont estimées entre 600 et 950 millions de dollars, ce qui n’est pas progressif pour nous par apport aux années précédentes. » Tel est le constat qui a été établi par le président-directeur général de la Compagnie algérienne de garantie à l’exportation (Cagex), Djilali Tarikat, lors d’une conférence-débat, tenue, hier mercredi, au forum d’El-Moudjahid. Interrogé sur le rôle de la Cagex dans le développement des exportations algériennes hors hydrocarbures, M. Tarikat a estimé que tout le monde doit s’y mettre, notamment les pouvoirs publics. Ce responsable a déploré, par ailleurs, la faiblesse du nombre d’exportateurs faisant appel aux services de la Cagex.
Sans fournir de données chiffrées, il a imputé cette situation au manque de communication sur lequel la caisse, a-t-il dit, » doit travailler davantage ». Dans le même sillage, cette rencontre permettra, d’après le directeur-général de l’organisme public français d’assurance-crédit à l’exportation (Coface), Jean-Marc Pons de faire le bilan de l’activité des deux institutions, à savoir Cagex et la Coface, et de leurs coopération allant dans le sens du développement du pays, de l’état de sonéconomie et de sa relation avec le risque-pays. Ce qui n’est pas le cas. » Le bilan général sera rendu à partir de janvier 2008 « , a affirmé M. Pons. Mais il avouera, sous la pression des questions de l’assistance médiatique, que » selon mes appréciations personnelles, je rencontre beaucoup de PME. Surpris dans le bon sens par certains chiffres et lectures, je souligne que les PME font et évaluent leurs travail. Car les PME sont l’avenir d’un pays et le moteur de l’économie. »
D’ailleurs, il a saisi cette opportunité pour faire savoir, encore une fois, les objectifs de son organisation. Il s’agit, entre autres, d’apporter des informations commerciales, d’entirer en contact avec des entreprises étrangères pour bénéficier de leur expertise ainsi que de développer les services au profit des entreprises algériennes.
“Notre objectif final c’est que nous militons pour une bonne gouvernance « , a annoncé le responsable de la Coface.
De son côté, Le P-dg de la Cagex, dans le même sens, dira que » notre rôle est de protéger les exportations algériennes en dehors des hydrocarbures « . M. Pons a saisi aussi cette rencontre pour lancer les projets d’avenir entre les deux dites institutions. » A l’horizon 2008, connaîtra la distribution et la construction des galeries et des supers-marchés « , a-t-il précisé. Il faut rappeler que la « Coface Algérie Services » a signé en 2006 un accord de partenariat avec la Cagex en vue de renforcer le partenariat qui unit les deux parties, depuis une dizaine d’années, a indiqué le responsable de l’assureur-crédit algérien.
Cet accord permettra à la Cagex » de proposer aux entreprises installées en Algérie, quelles soient algériennes, françaises ou ayant d’autres nationalités, une police d’assurance que Coface commercialise à travers le monde « , d’après M. Pons.
Le premier responsable de la Cagex a estimé que le choix de la Coface comme partenaire n’est pas fortuit, étant donné sa grande expérience dans l’information commerciale exhaustive sur la maîtrise du risque.
Créée en 1995 dans le cadre d’un dispositif de développement des exportations hors hydrocarbures, la Cagex a pour rôle, pour rappel, de soutenir les opérateurs économiques, en leur donnant plus de visibilité et suffisamment d’informations sur le commerce international ainsi que des facilitations de paiement de leurs transactions commerciales.
N. Belbachir