l Le Front des forces socialistes n’a pu déposer sa liste pour les élections locales du vingt neuf novembre prochain. Cette absence du parti de Hocine Ait Ahmed serait causée, a-t-on appris de source locales, par l’élaboration de listes parallèles si bien qu’à la dernière minute, aucune n’aurait eu l’aval de la direction du parti. Cette absence montre une déliquescence au sein de la formation du plus vieux parti de l’opposition pourtant bien ancré dans cette commune au lendemain de l’avènement du multipartisme. Rappelons que depuis 1997 jusqu’à 2002, la municipalité de Frikat a été gérée par le FFS. Ainsi, pour ces joutes électorales qui animent des débats chauds au sein uniquement des militants sans prendre en considération la donne la plus importante qui n’est autre que l’électorat, quatre listes sont en lice : le RND, le RCD, le FLN et une liste d’indépendante. Pour le moment, le FLN crie déjà à la victoire. Quant aux autres concurrents, ils ne veulent rien dire. Ils attendent tous le lancement de la campagne électorale pour étaler leurs programmes de développements locaux. Ce dernier mandat a été pris par la formation de Belkhadem qui a composé avec un indépendant. “Nous avons des chances de remporter ces élections”, a laissé entendre un candidat du FLN. Alors que d’autres disent que la carte politique va changer dans cette commune après le vingt neuf novembre. Pour les électeurs, ce scrutin n’a rien de particulier par rapport aux autres. “Il n’y a pas lieu de voter. le changement dans le bled n’est pas pour demain.
Il suffit de voir les personnes qui se portent sur les listes pour avoir un aperçu sur l’avenir. Je voudrais bien que vous me parliez d’autre chose : le chômage, la violence et les haragas”, nous a répondu un jeunes attablé sur la terrasse du café en face de la mairie de Frikat. Cet avis est partagé par d’autres jeunes chômeurs qui ne voient au bout du fil que la fuite. “Il n’y a pas de démocratie dans ce pays. Sinon comment va-t-on priver des partis petits et qu’ils n’ont pas d’ancrage politique ?”, s’interroge un étudiant. D’ici, le vingt neuf novembre, nous apprendrons encore plus sur ce rendez-vous.
Amar Ouramdane
