Les apiculteurs d’Azeffoun en visite

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Le rassemblement d’une cinquantaine de personnes devant la mairie d’Aït Yahia, ce mercredi matin, a attiré l’attention des riverains qui se demandaient ce que ces gens, habillés en paysans, étaient venus faire. Les étrangers, dont la présence ne passe pas inaperçue, sont des membres d’une association d’apiculteurs qui viennent d’Azeffoun pour une journée de travail et de concertation avec leurs homologues de l’APAM locale. S’ils éprouvent le besoin de se déplacer jusqu’à Aïn El Hammam, (une centaine de km), ce n’est pas seulement, parce qu’il sont des mordus de l’apiculture mais ils ont, aussi, le souci de trouver, en commun, des solutions aux problèmes qui se posent à la profession. Approché, M. Saïd Challal nous informe que la journée doit commencer par une sortie sur le terrain à Tagwnits où leurs hôtes assisteront à une séance de formation ayant pour thème “l’élevage royal” qui consiste en une démonstration sur la manière d’élever des reines et donc de produire des essaims artificiels. M. Zemiti Hannachi nous apprendra que cela fait partie d’un programme initié par l’association “pour la Promotion de l’Apiculture de Montagne”, (APAM) pour un échange de vue et d’expériences entre les différentes associations.Au retour des champs, il a été prévu un débat sur les nombreux problèmes que rencontrent les apiculteurs, déçus de ne pas trouver d’aide de la part des pouvoirs publics, malgré maintes promesses. Il ressort de la discussion des différents intervenants que les textes en vigueur ne sont pas adaptés aux régions montagneuses et leurs spécificités, d’où ce sentiment de marginalisation. Par ailleurs, la plupart des apiculteurs des régions montagneuses se plaignent d’avoir subi beaucoup de dégâts, lors des dernières intempéries au point où certains d’entre eux se sont retrouvés démunis, du jour au lendemain. Pourtant, un budget a été alloué à la wilaya, en vue d’aider les sinistrés. Les concernés regrettent qu’aucune aide ne soit venue, à ce jour, les soulager, en dehors de celle, sous forme de dons de ruches, que leur ont attribuée leurs collègues, en signe de solidarité. L’initiative aussi louable soit elle, ne peut pas à elle seule être considérée comme base à un nouveau départ, à savoir la reconstitution des ruchers détruits dont le nombre de ruches se comptaient par centaines.

Nacer B.

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