Vers une riposte concertée

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Ainsi, l’Intersyndicale de la Fonction publique composée du CLA, Cnapest, Satef, Snapap, Snapsy, SNTE et le SNPEPM, réunis au siège de la SNAPAP, se sont pas allé de mainmorte pour fustiger, la nouvelle grille des salaires et tirer, ainsi la sonnette d’alarme quand à  » la régression des libertés syndicales « .

Après avoir passé au peigne fin les  » anomalies  » constatées dans la nouvelle grille, les syndicalistes de la Fonction publique considèrent que le problème majeur de cette grille ainsi que les régimes indemnitaires, tournent autour du  » pouvoir d’achat des fonctionnaires « , jugé par ailleurs, des plus misérables.

Lors de son intervention, M. Lemdani du Cnapest, a considéré que la nouvelle grille des salaires  » ne répond, aucunement aux attentes des fonctionnaires de la Fonction publique « . les régimes indemnitaires (ISS,ICR), sans compter les indemnités d’expérience pédagogique et celle de la documentation qui sont restés en l’état depuis des années, ainsi que les statuts particuliers, ne sont toujours pas rendu publics, attisant la crainte des fonctionnaires.

Pour les conférenciers, il est inconcevable que ces indemnités soient appliquées sur le salaire de base, qui est une référence pour chaque poste de travail. Pour eux  » le salaire doit être indexésur le pouvoir d’achat et l’inflation « .  » Des méthodes modernes et civilisationnelles peuvent régler les problèmes de salaires sans passer par des heurts ou des conflits « , estiment les syndicalistes.

Par ailleurs, les syndicalistes ont tiré la sonnette d’alarme quant au non respect des conventions collectives régissent le monde du travail ainsi que les textes internationaux, ratifiés par l’Algérie.

Pour le représentant du Syndicat national des psychologues, Snapsy, l’heure est à l’action. Pour lui le syndicalisme en Algérie fait face à une rétrécissement du champ d’action avant de déclarer que  » les pratiques de l’administration sont une atteintes grave à la liberté syndicale « .

Tout en qualifiant l’administration de “l’manipulatrice”, le représentant du Snapsy a signalé que les psychologues tiendront un sit-in devant la direction générale de la Fonction publique, le 30 de ce mois pour dénoncer le mépris affiché par les pouvoirs publics face aux doléances des citoyens et l’isolement des partenaires sociaux dans les débats et la confection de la grille des salaires.

Ce marasme, serait selon ce syndicaliste, lerésultat d’une politique de marginalisation des forces vives du pays par les tenant de la décision, notamment avec les négociations à huis clos.

Redouane Osmane, figure de proue syndicale du CLA, a indiqué que l’adoption de la nouvelle grille des salaires ne répond à aucune règle du monde du travail. Elle vient en violation des textes qui régissent le travail et les convention collectives. Par le porte-parole du CLA, le statut particulier octroyé aux contrats-actuels est en déphasage avec ce que les pouvoirs publics entreprennent. Sur un autre volet, M. Osmane s’insurge contre ce qu’il appelle  » l’irréfragable représentativité de l’UGTA « . Par ailleurs, le porte-parole du CLA a sévèrement critiqué l’adoption de la nouvelle grille qui ne répond pas, selon lui, aux règles du monde du travail et ni à la réalité algérienne. D’autre part, M. Osmane a fustigé les tentatives de noyautage des mouvements sociaux par les pouvoirs publics. Ce qui induit à un manque de visibilité de ces mouvements.

De son côté M. Sadali, SG du Satef, considère que la nouvelle grille est en contradiction avec la réalité du pouvoir d’achat en algérie. Usant de statistiques sur la hausse des prix de produits de première nécessité, M. Sadali a indiqué que le fonctionnaire a perdu 25% de son pouvoir d’achat depuis l’été.

Tout en apportant leur soutien aux enseignants du supérieur en débrayage depuis trois jours, d’autres syndicats étaient présents à la conférence. Enfin les conférenciers ont tenu à préciser que leur riposte à cette grille sera concertée et que c’est les bases de ces syndicats qui décideront des actions à entreprendre.

M. Mouloudj

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