Refus catégorique du changement de spécialité

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« Ne pas enseigner notre spécialité est une procédure illégale « , tel était l’objet d’une requête émanant des professeurs de l’enseignement technique du lycée technique  » Ibn El Haithem « , à l’endroit du directeur de l’éducation d’Alger-centre. C’est ce qui a été indiqué dans un document parvenu, hier, à notre rédaction. En effet, deux enseignants, parmi les 19 autres du même lycée qui sont en surplus, ont reçu un télégramme signé par le même directeur, indique le document. La même source a fait savoir que lors de leur déplacement au bureau de l’enseignement moyen et secondaire, ils ont appris, par le billet d’un responsable, qu’ils ont été transférés dans un autre établissement pour enseigner une matière dont ils ne sont pas spécialisés. Ce n’est pas tout, le même responsable est allé jusqu’à  » intimider les deux enseignants et même à menacer l’un d’eux « , qui est ingénieur en mécanique, d’abandon de poste en cas de refus du nouveau poste imposé, lit-on encore dans le document. Les enseignants du lycée  » Ibn El Haithem  » ont affirmé, dans le document, leur refus  » catégorique  » de tout changement de spécialité. Selon eux,  » cette procédure est illégale et ne répond pas aux objectifs de l’éducation ». Ils ajoutent, par ailleurs que,  » celui qui a créé cette situation confuse doit prendre toutes ses responsabilités afin de trouver la solution qui répond aux objectifs pédagogiques et éducatifs de l’enseignant « . Pour rappel, les enseignants des lycées techniques et technicums, ont été transférés, d’office, vers d’autres établissements pour enseigner des matières dans lesquelles ils n’étaient pas spécialisés. Lors d’une table-ronde qu’a organisée le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) au début du mois en cours, le président de la Coordination nationale des lycées techniques et technicums (CNLTT) a estimé que la généralisation de l’enseignement technique a engendré  » une diminution dans le nombre d’élèves dans une classe « ainsi que, dans  » le nombre de postes d’emplois ». Ce qui suscité la crainte des enseignants quant à leur avenir.

Samira Oulebsir

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