Deuxième jour de la grève de la faim

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Ces enseignants, dont une jeune femme enceinte, ont dû recourir à cette grève, afin de trouver une issue à leur problème. Ainsi ces enseignants revendiquent leur «réintégration dans le corps professoral de la langue tamazight», chose qu’ils ont honoré depuis 5 ans. Ces enseignants, qui depuis hier protestent devant la Maison de la presse «Tahar Djaout» à Alger, ont dénoncé au passage l’intervention «musclée» des agents de sécurité, qui les ont fait sortir de l’enceinte de la Maison de la presse, avant-hier soir. Parmi les grévistes, «une femme enceinte a été malmenée», indique le porte-parole des enseignants.

La Coordination des lycées d’Algérie, (CLA) a, dans un communiqué diffusé hier, dénoncé «cet acte dramatique et exige des solutions», il s’agit, selon le CLA, de réintégrer ces enseignants vacataires en tamazight, comme le stipule le décret 168/05 du 7 mai 2007, sur la levée des blocages et de la mise en œuvre de la circulaire 446/07, ainsi que d’ouvrir le dialogue avec les enseignants. Par ailleurs, le CLA appelle tous les enseignants à exprimer leur soutien avec présence dans les sit-in.

Les membres de la Ligue des droits de l’Homme, n’étaient pas en reste. En effet, quelques membres de la ligue se sont rendus auprès des enseignants grévistes afin d’apporter leur soutien aux grévistes de la faim. Pour leur part, le SNAPAP, représenté par MM. Ferrah Atmane, Mekhanek Ben Youcef et Hamrouni Djillali, président de la fédération national de la formation professionnelle SNAPAP, ont éprouvé leur soutien total aux enseignants de Bouira. Un membre de la délégation du Snapap a déclaré que «s’ils ont là, c’est parce qu’ils ont sûrement des problèmes sérieux». Notons d’autre part que les grévistes comptent interpeller, encore une fois, Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education sur leur situation. Signalons que deux délégués du Mouvement citoyen de Bouira ont été arrêtés par les éléments de la police.

Ces deux délégués sont venus observer une grève de la faim en solidarité aux enseignants de leur wilaya.

Devant la détermination des enseignants de poursuivre leur grève jusqu’à l’aboutissement de leur revendication, le ministre de tutelle doit, dans les meilleurs délais, trouver une solution à ce problème qui risque de prendre d’autres tournures.

Lynda Louifi

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