Vol des olives, ce nouveau phénomène

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Les agriculteurs des communes de Seddouk et de Meisna, répondant à l’appel de l’Association pour le développement agricole et rural (Adar), se sont réunis vendredi à la salle de fêtes de la mairie de Seddouk afin de débattre d’un phénomène crucial nouveau dans la région.

Il s’agit du vol des olives vertes qui se manifeste depuis l’été dernier. Les agriculteurs présents ont tous désigné comme principal responsable de cette situation l’unité locale de conserverie de l’olive verte, qui achèterait le produit volé.

Des témoignages accablants ont été apportées par certains. “J’ai perdu une dizaine de petits oliviers ! Les voleurs craignant de se faire prendre n’ont pas trouvé mieux que casser les branches, les emmenant dans des endroits cachés pour en cueillir les olives”, dira un agriculteur, qui ne décolère pas. “En sortant de la nouvelle mosquée, après la prière de l’aïcha, j’ai vu de mes propres yeux une personne, un sac en jute plein d’olives sur les épaules se diriger vers l’usine”, témoigne un autre, en préconisant comme solution d’ester le patron de l’usine en justice.

Un autre, dans la foulée, avait préconisé de revenir aux anciennes traditions, c’est-à-dire instaurer une interdiction de cueillette de l’olive avant le 15 décembre et infliger des amendes aux contrevenants. Un autre suggère que l’association fasse un rapport détaillé aux autorités pour les tenir au courant du gravissime problème.

Ce sont ces deux dernières solutions qui ont été retenues par l’ensemble des agriculteurs qui ont, néanmoins, rejeté à la majorité celle consistant à ester l’entreprise de conservation en justice, de même s’ils se disent irrités par les propos proférés par le patron de l’usine lors d’une réunion. Pour sa part, le patron de l’usine nous a affirmé qu’il n’était pas dans ses intentions de tenir des propos irrespectueux envers l’assistance. “J’ai assisté à la réunion d’abord en tant que fellah, et ensuite comme responsable de l’UNPA locale, me sentant aussi concerné par ce phénomène, puisque moi-même je suis victime de vol de l’olive dans ma propriété.

Je n’avais fait que répondre aux calomnies d’un agriculteur disant que notre usine laissait ruisseler de l’eau impropre à l’extérieur”. En attendant, les voleurs continuent de sévir, l’usine à faire du “recel” et les agriculteurs à chercher à qui se plaindre. Affaire à suivre !

L. Beddar

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