Jones rend ses médailles

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Marion Jones, qui a avoué vendredi s’être dopée entre septembre 2000 et juillet 2001, a rendu les trois médailles d’or et les deux médailles de bronze qu’elle avait remportées aux Jeux Olympiques de Sydney. Après ses aveux, Marion Jones a joint le geste à la parole.

Lundi, l’Américaine a rendu ses médailles glanées à Sydney en 2000. « Elle s’est dessaisie cet après-midi des médailles qu’elle avait remportées malhonnêtement aux Jeux de Sydney », a confirmé le directeur exécutif du Comité olympique américain (USOC) à Colorado Springs, Jim Scherr.

« Elles sont en notre possession et elles retourneront au siège du Comité International olympique à Genève où elles seront remises aux vrais vainqueurs des Jeux », a ajouté Scherr.

Jones devra également être déchue de tous ses titres en compétition depuis le 1er septembre 2000 et devra reverser au Comité olympique américain 100 000 dollars de primes acquis pendant cette période. Scherr a précisé que Jones avait remis lundi ses médailles entre les mains de son avocat dans ses bureaux d’Austin. « Les médailles ont été rendues », a confirmé l’avocat de Jones, Henry DePippo, au magazine People.

Il a ajouté que sa cliente « n’allait pas faire de commentaires sur cette affaire la procédure étant en cours, mais les médailles ont été rendues lundi ».

Peter Uebberroth, président de l’USOC, a estimé pour sa part que les équipières de Jones dans les épreuves de relais féminins à Sydney, dans lesquelles elle avait obtenu deux médailles (une en or au 4x400m et une de bronze au 4X100m) devraient également rendre leurs breloques : Jearl Miles-Clark, LaTasha Colander-Richardson, Andrea Anderson et Monique Hennagan au 4×400 m, ainsi que Chryste Gaines, Torri Edwards, Nanceen Perry and Passion Richardson dans le 4×100 m.

« Nous pensons que quelque chose a été gagné de manière malhonnête et que cela a totalement entaché les courses de relais », a affirmé Scherr. « Nous demandons instamment à ces athlètes de renvoyer leurs médailles au CIO », a-t-il également ajouté.

Des années de déni

Vendredi, Marion Jones, avait avoué devant un juge new yorkais – après des années de déni – avoir pris des produits dopants entre septembre 2000 et juillet 2001, officialisant ainsi les soupçons de dopage qui planaient sur elle depuis 2003. Championne du monde en 1997 (100 m et 4×100 m), en 1999 (100 m), en 2001 (200 m et longueur), elle avait réussi un exploit aux JO de Sydney.

Avec cinq podiums, dont trois titres (100 m, 200 m et 4×400 m), elle devint la première femme à réussir cette performance lors d’un tel événement. Elle obtint en outre deux médailles de bronze, au 4×100 m et à la longueur.

Lors des JO, son mari CJ Hunter, dont elle se séparera en 2001, est contraint de renoncer en raison d’un contrôle antidopage positif. Jones est éclaboussée par ses relations sulfureuses.

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