Pour quelle finalité ? Telle est la question que se pose l’association des enseignants de tamazight Tidmi de la wilaya de Béjaïa à propos du séminaire organisé les 24 et 25 du mois en cours par le Centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight.
Dans une déclaration rendue publique les enseignants, ayant pris part au séminaire, s’interrogent sur les réelles motivations des responsables qui ont distribué aux présents un questionnaire dont le contenu “éclaire véritablement sur leurs objectifs inavoués”.
D’autre part, “la volonté pour résoudre les problèmes et les conflits, en particulier ceux spécifiques à l’enseignement de tamazight est inexistante” jugent ces enseignants.
Dans cet ordre d’idées, les espoirs fondés sur la nouvelle directrice à la tête de la Direction de l’éducation de Béjaïa se sont évaporés du fait, qu’après un mois de l’audience réservée par la directrice à l’association des enseignants de tamazight, “aucun point n’est réglé et les solutions et les recommandations inscrites dans le P-V d’audience, ont été tout simplement bafoués et légués au second plan si ce n’est aux calendes grecques ! ”. Par conséquent, depuis l’introduction de l’enseignement de tamazight dans les écoles de la wilaya “le problème des cartes scolaires et des postes budgétaires se pérennisent et s’accentuent d’année en année”, s’indignent les enseignants. Plus loin, ils reprochent au service de l’organisation pédagogique “une incompétence avérée, un laisser-aller total et une anarchie généralisée”. A cela s’ajoute aux yeux des enseignants, un manque de volonté et la non application de la circulaire ministérielle n°426 du 24 mai 2007.
Par ailleurs, les enseignants de la langue amazighe de la wilaya de Béjaïa comptent mener des actions d’envergure juste après les vacances d’automne, et que seule la tutelle assumera les conséquences qui en découleront. A propos de la grève de la faim entamée depuis samedi par les enseignants de tamazight de Bouira, l’association Tidmi s’engage à leur apporter son soutien et se déclare solidaire de toute action d’envergure nationale pour régler définitivement les problèmes vécus et subis par les enseignants depuis quatorze années.
D. S.