Pas une seule offre à ce jour

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L’on avance comme raisons du retard pour la privatisation de l’entreprise publique, le fait que les repreneurs intéressés, six banques, en l’occurrence, BNP Paribas, le Crédit Agricole, les Banques Populaires, la Société Générale, la Citibank et la Santander, sont toujours dans l’attente de la remise par le gouvernement des documents nécessaires à l’établissement de leurs offres techniques et financières, dont le pacte d’actionnaires et le contrat de cession.

Une phase d’autant plus nécessaires, pour qui connaît ce que requiert le processus comme démarche, que ce n’est qu’après avoir reçu ces documents que les banques auront encore besoin de deux à trois semaines pour mettre en place leurs projets techniques et leurs offres commerciales.

Or, selon les mêmes sources, la remise de ces offres ne peut donc intervenir que vers la fin novembre. Un manquement de plus qui est à même de susciter un surcroît de doute des investisseurs quant à la crédibilité du discours officiel autour des privatisations des entreprises publiques C’est que, en fait, en l’espace de seulement quelques jours, nous en sommes avec ce manquement à un engagement gouvernemental, à un second du genre. Le ministre des Postes et des Télécommunications, Boudjemaâ Haïchour, après s’être engagé à ce que le lancement de l’opération d’ouverture du capital de l’opérateur historique se fasse au plus tard début 2008, a tôt fait d’être démenti par le ministre de l’Industrie et de la Participation Hamid Temmar, lors de sa récente visite à Paris. Les deux étant responsables gouvernementaux pareille discordance du discours ne peut que dérouter au mieux les investisseurs étrangers. A ce stade des contradictions, il est à se demander ce qui ne va pas au sein du gouvernement censé être d’une part, le centre de décision s’agissant de ce lourd dossier des privatisations, et d’autre part, une institution où le minimum serait une coordination des actions et une cohérence du discours.

Voilà qui n’est pas pour crédibiliser une orientation aussi stratégique que les privatisations au moment où l’on avait commencé à y croire un peu plus dès l’allègement institutionnel des entités chargées de l’opération.

H.O.

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