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La polyclinique lancée

Bien que Tizi Ghennif soit érigée au statut de daïra, nombreux sont les services qui ne sont pas disponibles. Cette daïra présente un manque en matière d’infrastructures sanitaires. Si des unités de soins ont été réalisées dans les zones rurales, à Tizi Ghennif, chef-lieu de daïra, les infrastructures sanitaires ne répondent plus aux besoins de la population qui la composent (environ quarante mille habitants). Certes, lors des visites effectuées par au moins deux walis, les autorités locales ont demandé la réalisation d’un mini hôpital à la place du centre de santé qui date de l’époque coloniale. Mais finalement, c’est une polyclinique qui a été inscrite pour cette daïra qui demeure rattachée à sa voisine de Draâ El Mizan dans beaucoup de services. Le projet est lancé. “Il vaut mieux cela que rien”, nous a déclaré un ex-élu. Cette infrastructure rendra indubitablement des services énormes aux citoyens parce qu’elle sera dotée de tous les services avec même quelques spécialités. Il faudrait savoir que pour tous les actes médicaux, le citoyen de Tizi Ghennif ainsi que celui de M’kira se rendent à l’hôpital de Draâ El Mizan qui, parfois, n’arrive pas à satisfaire tout le monde. Même au niveau du secteur privé, il y a un manque de spécialistes dans la région. Les quelques praticiens installés dans cette ville sont des médecins généralistes. Nombreux sont les malades qui vont à Boghni, où ce secteur a pris un essor considérable. “Du côté de Boghni, il y a des ophtalmologues, des traumatologues, des cardiologues. Il y a tout. Pour les radios et les analyses médicales, il n’y a pas lieu de s’inquiéter”, nous a signalé un patient qui cherchait un urologue. Effectivement, même à Draâ El Mizan, pourtant située au carrefour des wilayas de Tizi Ouzou, de Bouira et une partie de Boumerdès, il n’existe qu’un seul spécialiste. Ne faudra-t-il pas penser à renforcer ce secteur, surtout qu’à l’hôpital il faudrait un rendez-vous quelque soit le type de spécialité recommande ? En définitive, la norme en matière de couverture sanitaire est loin d’être à la normale dans cette région où, dans la plupart des cas, un médecin du secteur public prend en charge plus de vingt mille habitants.

Amar Ouramdane

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