Les importantes chutes de pluies qui se sont abattues sur la ville durant toute la semaine écoulée ont été accueillies avec beaucoup de joie par la population, celles-ci sont arrivées à point nommé pour le lancement de la campagne des labours ; elles sont aussi annonciatrices d’une année prometteuse en matière d’agriculture tant pour les cultures maraîchères et céréales que pour l’arboriculture.
C’est avec un grand soulagement que les agriculteurs constatent que le taux de pluviométrie nécessaire est largement franchi et que le spectre d’une sécheresse qui a planée durant les mois de septembre et octobre avec des pics caniculaires jamais égalés peut définitivement être écarté par ces pluies providentielles.
Sur un autre volet, ce sont les nappes phréatiques, et les barrages qui sont renfloués et “font le plein” assurant des réserves largement suffisantes en eau potable ; l’approvisionnement des ménages ne poserait aucun problème pour toute l’année à venir pour peu que l’entretien des réseaux de canalisation d’AEP soit assuré par les services concernés, sachant que 90% des pénuries temporaires mais répétitives de cette denrée rare enregistrées dans la région de la daïra de M’chedallah sont dues à la défection des réseaux d’alimentation.
Avec ce retour cyclique de la période humide qui a débuté en 2004, il est bien dommage de constater qu’aucune mesure de relance d’envergure ne soit enclenchée dans une wilaya à vocation agro-pastorale, une wilaya dont les importantes surfaces cultivables et les immenses parcours de pâturages permettront facilement de parvenir à une autosuffisance alimentaire, du moins ceux classés de stratégiques, tels que les céréales, le lait, la viande (rouge et blanche) et l’huile d’olive ; de plus, tous les investissements dans ces créneaux sont à rendement à court terme et sont assurés.
Voilà un sujet sur lequel doivent plancher les nouveaux députés de la wilaya de Bouira et unir leurs voix en mettant de côté leurs divergences partisanes. C’est un créneau qui toucherait 95% de la population et qui agirait rapidement et positivement sur le niveau de vie de toute la population de la wilaya.
La totalité de ces députés sont issus de la classe paysanne et ne peuvent feindre d’ignorer l’importance d’une relance urgente de l’agriculture dans la wilaya de Bouira. Sur un autre plan, ces pluies torrentielles sont un extraordinaire purificateur de l’environnement.
Les crues des oueds ont procédé à un balayage total de tous les foyers d’épidémie — qui sont éliminés “grâce au ciel” et aux éléments naturels — lesquels se répercuteraient sensiblement et positivement sur la santé humaine animale et même végétale. En conclusion, les engrenages de la chaîne alimentaire sont remis à neuf par les éléments naturels et les forces divines, il ne reste aux décideurs locaux qu’à donner le coup de starter.
Omar S.
