Les syndicats autonomes annoncent la couleur

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Le projet de texte de  » loi d’orientation sur l’éducation nationale  » sera au centre des débats à l’Assemblée nationale. M. Boubekeur Ben-bouzid, ministre de l’Education nationale présentera, aujourd’hui, l’exposé des motifs devant les députés.

Par ailleurs, et selon le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), ce projet  » n’est pas un simple réaménagement centré sur le contenu des programmes, mais un processus global qui vise à une réforme profonde de l’institution scolaire « . Cette réforme qui a commencé en 2003-2004 a déjà adopté une nouvelle organisation qui s’applique aux trois paliers de l’éducation, ce qui a engendré deux cursus différents concernant le nouveau et l’ancien régime, et cela fait 5 ans que la réforme s’applique simultanément sans établir aucun bilan.

Cette loi d’orientation sur l’éducation nationale qui sera discutée par les députés vient donc consacrer un fait accompli. A ce sujet, et dans cette perspective, le CLA regrette que le débat sur la nouvelle orientation sur l’éducation n’ait pas été élevé à un véritable débat de société. A cet effet, le CLA met en garde contre le discours ambiant sur la protection des jeunes.

Au moment où la nouvelle réforme du système éducatif renforce la sélection scolaire précoce et la hiérarchisation de la formation sur une polyvalence au rabais dans l’enseignement général à les savoirs abstraits et académiques sont occultés.

Pour sa part, la Coordination nationale des lycées techniques et technicums (CNLTT), estime dans sa lettre aux députés de l’APN que  » le débat sur la loi de l’orientation scolaire est un moyen qui vous donne la possibilité de relayer notre appel pour la sauvegarde de l’enseignement technique « .

Les membres de cette coordination ont manifesté leur refus catégorique pour toute solution  » hasardeuse « , indique le même document. Il est à savoir que la CNLTT a exposé dans sa lettre tous les problèmes posés par la généralisation de l’enseignement technique qui a été la cause de la disparition de 50% des filières techniques. Elle a proposé, en premier lieu, de maintenir à l’identique la branche technique mathématique, comme prévu par la réforme 2004 avec ses cinq options, en second lieu elle a demandé de préserver l’organigramme de la nouvelle restructuration de l’enseignement technique en y ajoutant quelques modifications.

Lynda Louifi

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