Le GSPC tente de grossir ses rangs à l’est de Boumerdès

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La partie est de Boumerdès demeure sous les feux de l’actualité sécuritaire. Le GSPC n’a pas encore renoncé à son aveuglement en dépit des coups de boutoir qui lui sont régulièrement assénés par les forces combinées de sécurité. L’avantage est toujours au profit de celles-ci qui ont éliminé au sud-est et à l’est de Boumerdès au total, plus de 25 terroristes, dont 3 émirs de serriate du GSPC, et imposé à plus d’une vingtaine d’autres, la reddition. Mais l’organisation terroriste locale, notamment celle d’El Ansar, activant sur l’axe Si Mustapha-Mizrana, tente de compenser ses pertes par de nouvelles recrues. Une information persistante signale que trois jeunes du centre-ville de Zemmouri ont pris le maquis, il y a au moins dix jours. Nos sources précisent qu’ils sont âgés entre 22 et 26 ans, et l’un d’entre eux surnommé de Skiri.L’information étonne et inquiète les villageois qui, s’attendaient plutôt à la reddition d’autres terroristes. Dans le cadre de la nouvelle politique de réconciliation nationale qui se profile à l’horizon. L’analyse des observateurs locaux de la scène sécuritaire fait ressortir que les trois nouvelles recrues du GSPC activaient assurément dans l’un des réseaux clandestins du terrorisme où ils auraient eu particulièrement pour mission de désigner les personnes à racketer.En comme d’autres islamistes clandestins du GSPC, ils prennent le maquis au moindre appel émanant de leur chef ou lorsqu’il appréhendent une rafle des forces de sécurité ciblant leur réseau. La traque de ces cellules du GSPC n’a pas cessé. Gendarmes et policiers sur le qui-vive, ont démantelé en moins de 5 mois 4 réseaux de l’islamisme armé, à Si Mustapha, Zemmouri, Benchoud et Dellys. L’équivalent d’une soixantaine d’activistes du GSPC en zone urbaine et semi-urbaine. Mais le GSPC tente à chaque fois de retrouver sa force et s’inscrire dans la durée. Les 3 nouvelles recrues de Zemmouri succèdent à 5 autres enregistrées selon des informations recoupées, entre avril et mai derniers, dans les douars d’Ouled Amer et Aïn El Hamra, relevant de Bordj Ménaïel.Fortement affaibli depuis plus de trois ans, suite aux opérations militaires de grande envergure de l’ANP, le GSPC développe, a-t-on remarqué la même stratégie : celle consistant à impliquer d’autres jeunes dans la mouvance sanguinaire. Il confie à certains la mission de lui fournir des renseignements pour d’éventuels attentats, et à d’autres celle de placer des bombes artisanales dans des endroits précis pour tenter de stopper le redéploiement des forces de sécurité. La vigilance est toujours recommandée.

Salim Haddou

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