Les choses vont vraiment mal à l’université de Tizi Ouzou. L’on voudra pour preuve le climat de tension qui y règne. Hier encore, ils étaient des milliers parmi les étudiants qui ont répondus favorablement à l’appel de la Coordination locale des étudiants (CLE) pour un rassemblement de protestation devant la bibliothèque centrale de la dite université. L’essentiel des revendications tournent autour de la prise en charge sociale et pédagogique des étudiants.
Cependant, le départ de la directrice des œuvres universitaires de Hasnaoua est revenu à plusieurs reprises dans les interventions des représentants des étudiants. Une imposante marche allant de Bastos à Hasnaoua a été organisée par la CLE comme signe de protestation “Des étudiants ont été tabassés, agressés à l’arme blanche, des étudiants séquestrés à l’habitat. Où va l’université de Tizi Ouzou ?”, s’interroge un représentant de la CLE, il faut dire que le rassemblement qui a réuni selon les premières estimations plus de 15000 étudiant sa été suivi par l’occupation du siège de la Douhasnaoua “jusqu’au départ de la responsable”, dit l’un des contestataires. “Aujourd’hui nous faisons face à des problèmes multiples : le sureffectif dans les résidences, le manque d’encadrement, le déficit en places pédagogiques, affectation dans des chantiers d’étudiants, à cela, s’ajouteraient les menaces quotidiennes et autres pressions visant à asseoir la loi du silence.
Nous alertons l’opinion sur les menaces qui pèsent sur les représentants des étudiants”, a déclaré un membre de la CLE de Tizi Ouzou. Une délégation constituée par les membres de la CLE s’est rendue dans l’après-midi pour rencontrer le wali de Tizi Ouzou. “L’heure est à la mobilisation et la vigilance”, conclut l’étudiant en question.
B. R.