L’ADSL tarde à venir

Partager

Cette technologie de communication dernier cri, qui améliore la qualité de la prestation, fournit aux internautes les avantages de la rapidité et de la fluidité qu’elle a le mérite de leur garantir. L’isolement dont souffre cruellement ce village où les jeunes n’ont aucune infrastructure adéquate pour meubler leur temps et la contrainte de faire 50 kilomètres (aller-retour) jusqu’à Tazmalt en quête de connexion, sont des arguments qui peuvent apporter des éléments de réponse sans appel. Aussi, lassés d’avoir continuellement à se déplacer et supporter ainsi une connexion plus onéreuse en raison des frais de transport qui viennent s’ajouter au tarif déjà élevé pratiqué par les cybercafés, les jeunes en mal de loisir comptent en effet les jours dans l’attente de cette technologie qui va leur offrir un moyen d’évasion. Certains apprenants de l’école à différents paliers, dont des étudiants à Béjaïa, affichent leur mécontentement. “Nous sommes défavorisés par rapport à nos camarades de certaines régions”, fulminent-ils, expliquant que dans ce désert culturel sans bibliothèque, il est impossible de se documenter sans faire appel aux bons offices de l’Internet. Un cybercafé non équipé d’ADSL est boudé pour la bonne raison que la lenteur dans la navigation est tout aussi exaspérante que coûteuse. Accéder à sa boîte électronique équivaut dans ces conditions à une prouesse car faire apparaître la seule page de démarrage entame déjà la patience de plus d’un. Résultat : on n’est pas prêt de perdre inutilement son temps et son argent pour rien. Autre victime de l’absence de ce joyau qui fait rêver, le propriétaire du cybercafé qui fait par ricochet les frais d’un quasi chômage technique. Exemple : généralement, il ne dispose pas d’un nombre suffisant de clients à même d’amortir les seuls frais de la connexion pour oser la fournir. C’est fréquemment la nuit, à l’heure de pointe qu’il peut se permettre de la mettre en marche sinon, il s’expose à la perte inévitablement. “Le téléphone nous coûte des sommes faramineuses pour la petite activité que nous avons”, se lamente le gérant, un jeune estimé de tous et qui brûle d’envie de prodiguer une prestation de service de qualité pour attirer cette clientèle en perpétuel exode. Sa seule clientèle compte parmi les enfants qui viennent exclusivement pour s’adonner à quelques jeux, à concurrence de leur argent de poche. Alors que tout le monde se languit de l’équipement qui permettra au centre d’amplification des communications de Béni Mansour de se doter de ce génie informatique qui vous permet grâce aux fabuleux moteur de recherche de Yahoo ou Google d’accéder à une info en un temps réduit, voire record, on croit savoir que tout est fin prêt sur le plan technique. Et pour cause, dit-on, l’appareil dont on a besoin a été ramené d’Alger et se trouve déjà sur le site où l’on attend, on ne sait pourquoi, qu’il soit procédé à son montage. Selon des sources anonymes, un tel équipement peut être installé et opérationnel au terme d’une journée de travail. On apprend aussi qu’il va desservir des réseaux qui vont faire bénéficier des communes avoisinantes à l’image d’Ighil Ali et Ath Rzine. Ce qui devrait profiter, avec la commune de Boudjellil, à quelque 50 000 habitants dont une partie vit encore complètement coupée du monde du fait de l’isolement et du manque d’infrastructures de base. Les habitants de ces contrées défavorisées sur tous les plans ont-ils raison de raffoler de la technologie de l’ADSL ?

Z. F.

Partager