Ces écrivains qui racontent Tizi Ouzou…

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Slimane Aït Sidhoum, Youcef Dris, Mohamed Attaf, Youcef Merahi, Saïd Smaïl et d’autres encore sont les écrivains qui, à l’occasion de ce Salon international du livre ont édité des livres (romans, nouvelles, poésie) ayant un rapport avec la région de Tizi Ouzou. D’abord Slimane Aït Sidhoum qui en dépit de son jeune âge est à son troisième roman. Ceux qui ont pensé que son premier roman “Les Trois doigts de la main”, n’était qu’un accident de parcours, se sont sans doute trompés puisque Slimane Aït Sidhoum, qui suit actuellement une formation de post-graduation dans une prestigieuse université française, a encore édité un deuxième roman, “La Faille”, et vient encore pour ce salon de publier “Les Révoltes feutrés”, un roman de 160 pages aux éditions Chihab. Slimane Aït Sidhoum ne raconte plus sa vie comme cela fut le cas dans ses deux premiers ouvrages, mais celle de son père. Une vie romancée bien entendu. Son éditeur précise que Slimane Aït Sidhoum continue d’explorer les traits saillants de l’actualité politique de son pays. Epousant la forme d’un livre de famille, “Les Révoltes feutrées” rouvrent de nombreuses plaies de l’histoire contemporaine de l’Algérie : la guerre de Libération. Quelques années après l’indépendance du pays, un ancien officier de l’ALN revient sur les lieux du malentendu quémander le pardon. Alors, toutes les langues, restées engourdies sur le passé, et traumatisées se délient dans une noria de personnages d’une même famille, qui l’exorcisent en même temps qu’ils se livrent entiers, dans les secrets de leur généalogie intime. Chacun des protagonistes, de l’aïeul aux petits fils, se raconte et procède à une sorte d’autopsie narrative de l’époque : la seconde Guerre mondiale, le harki, la guerre de Libération, les razzias sur l’immobilier à Alger par les “héros” de 1962…L’écrivain et journaliste (le doyen de Tizi Ouzou) Saïd Smaïl publie ce mois-ci chez “Casbah édition” un livre-récit où sont racontées sur 200 pages ses pérégrinations et sa solitude durant les années 90, marquées par le terrorisme et la terreur. C’est sans doute là la troisième et dernière partie des mémoires toiturées de Saïd Smaïl qui a eu le réflexe ainsi que la passion et la patience pour consigner les évènements importants de sa longue carrière professionnelles journalistiques. Le livre de Saïd Smaïl remuera certes le couteau dans la plaie mais pour connaître un pan de ce qui s’est passé à Tizi ouzou ces dernières années, la lecture de ce livre est fort recommandée. Mohamed Attaf parle aussi de la ville de Tizi Ouzou celle de son enfance et de sa jeunesse dans un recueil de nouvelles édité pas “Alpha Desigh”. Mohamed Attaf a publié déjà un roman chez le même éditeur. Alpha Desigh propose “Digest de Kabylie” un agenda avec des brèves de biographies de personnalités et de personnes choisies par le poète Youcef Merahi, lequel fait feu de tout bois puisqu’il publie simultanément un recueil de poèmes chez “Casbah édition” ainsi que des entretiens avec des écrivains que publie Sedia. On comprend un peu pourquoi le HCA, dont Youcef Merahi, est le secrétaire général, n’a pas pu prendre part au Salon du livre pénalisant ainsi le livre amazigh. Il faut reconnaître toutefois que Youcef Merahi est l’un des poètes les plus talentueux de la région de Kabylie. Ses poèmes sont à lire et à conserver. Le texte qu’il publie chez “Casbah” est d’une grande sensibilité.

Youcef Dris, un enfant de la haute-ville de Tizi Ouzou propose “Les Amants de Padovani” chez les éditions “Dalimen”. C’est une très belle histoire romancée, tirée de faits réels et dont une partie se déroule à Tizi Ouzou.

Aomar Mohellebi

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