Beaucoup de choses restent à faire dans la zaouia de Sidi M’hand Rezzag. C’est toujours un chantier ouvert. Depuis plus d’une décennie l’unique zaouia de la commune d’Akfadou a fait peau neuve. Une nouvelle mosquée a été construite au même endroit ou Sidi M’hand Rezzag a mis les premiers jalons depuis très longtemps.En effet, avec la volonté des fidèles et de tous les citoyens de la région et d’ailleurs le rêve s’est concrétisé.Le lieu saint abritait les rituelles de la religion musulmane, malgré le non achèvement des travaux. Avec le temps, le lieu de culte a fini par avoir sa structure générale, sans que les autres retouches viennent avec. Le problème matériel fait toujours des entraves.Au delà des rares aides du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, tout ce qui se fait pour les «maisons d’Allah» est sur le dos des citoyens. Heureusement que les âmes charitables sont toujours sur le terrain pour faire de leur mieux. Il y a aussi «Tiwiza», la pratique typiquement kabyle où tous les membres du village contribuent aux tâches à réaliser et pour la collectivité, et pour les individus. La mosquée construite sur la haute colline du village Taourirt est témoin de cette générosité ancestrale. Ces derniers temps, le nombre de fidèles qui fréquentent «Timaâmmart» est de plus en plus croissant.Alors deux autres villages : Imeghdacen et Ath Alouane se sont faits leur «Djamaâ». Désormais, la prière du vendredi se fait dans trois mosquées, contrairement aux années précédente où la destination des pratiquants était unique. Bien auparavant le déplacement se faisait en dehors de la commune. Durant l’été, beaucoup de personnes qui résident loin des hauteurs de l’Akfadou viennent passer les vacances sur la terre des aïeux.Alors la zaouia de Sidi M’hand Rezzag n’arrive pas à accueillir tous ses fils, la mosquée n’a pas été construite pour abriter un tel monde.Durant la saison chaude, il y avait même ceux qui faisaient la prière dans la cour.Pour régler ce problème, l’association religieuse de la commune se trace un objectif : élargir la bâtisse. Comme l’organisation caritative ne dispose pas de grands moyens, travailler avec les moyens du bord devenait incontournable. Avec du bois et autres moyens rudimentaires de l’espace pour fidèles a été improvisé en quelques jours.«Nous avons tenté de faire de l’espace pour nos frères, pour permettre à tout le monde d’avoir sa place dans notre zaouia, mais nous souhaitons faire mieux, c’est-à-dire bâtir un autre étage pour ne plus avoir de problèmes», estime un vieux fidèle.«Nous espérons aussi mettre au grand jour une école coranique. Plusieurs imams ont été formés dans ce village. Mais ces dernières années rien n’a été fait dans ce sens. Nous voulons faire de cette zaouia un espace de lumière et de tolérance», ajoute l’homme à la chachia.La volonté des hommes et des femmes ne suffit pas pour faire des projets. Il faut aussi de l’argent et d’autres moyens financiers pour que les chantiers s’achèvent. Surtout lorsqu’il sagit de grands travaux.
M. C. Z.
