C’est en présence de Karim Djoudi, ministre des Finances, Abderrachid Boukerzaza, ministre de la Communication, Tayeb Louh, Noureddine Moussa, respectivement ministre du Travail et de la Sécurité sociale et ministre de l’Habitat que le vote s’est déroulé.
Il est à signaler que les députés du RCD ont boycotté la séance et c’est le groupe parlementaire du PT qui a proposé uniquement des amendements à ladite loi. Les députés de l’Alliance présidentielle ont adopté, tout en refusant les amendements proposés, tous les articles contenus dans la loi de finances. Certains articles proposés à l’amendement, comme la baisse des IRG sur le revenu des retraités ne dépassant pas les 15 000 DA, l’interdiction de tout payement inférieur au SMNG, ou bien la baisse du prix de la vignette automobile pour les véhicules essence sans plomb ou en GPL à la moitié de la somme proposée, ainsi que la TVA sur les consultations médicales, tous ces amendements ont été refusés par la majorité des députés.
Cette nouvelle loi de finances, prévoit répartir les budgets de l’Etat en 20018 milliards DA pour le fonctionnement, tandis que 2 304,9 milliards DA pour le budget d’équipement.
Le déficit budgétaire atteindra ainsi 2 398,9 milliards DA alors que le déficit du trésor s’établira à 1 766,9 milliards DA, soit respectivement –35% et –25,7% par rapport au PIB.
En dépit des votes vaudevillesques qui caractérisent les votes à l’Assemblée nationale, l’on s’attend à un vote massif de la loi, hormis les quelques modifications apportées aux textes.
A titre de rappel, le projet de la loi de finance 2008 a été présenté par le ministre des Finances, le 27 octobre écoulé en séance plénière à l’APN. Dans la présentation de ce projet de loi, Karim Djoudi, avait indiqué que sur le plan législatif, la loi de finances du prochain exercice prévoit des mesures contribuant à la réduction de la pression fiscale, l’encouragement de l’activité économique, l’accès au logement pour les ménages ainsi que des mesures en faveur des importateurs et des banques.
En effet, l’article 56 bis a été modifié, car il prévoit l’exonération des tarifs douaniers pour les importateurs des semences agricoles et ce sur une période de trois années. La Commission de finances et des budgets a accepté cet amendement. Elle a précisé, au préalable que la liste des semences à exonérer sera arrêtée dans les jours à venir et que cette loi entrera en vigueur dès janvier de l’année prochaine.
M. Mouloudj