Il est le premier chef de parti à se rendre dans la capitale du Djurdjura dans le cadre de la campagne électorale pour les élections municipales du 29 novembre 2007. La venue de Ouyahia à Tizi-Ouzou intervient au moment où son parti a considérablement grossi ses rangs. De nombreux ex-militants et cadres du RCD et du FFS ont rejoint le RND.
C’est le cas du chef de file de la liste APW, en l’occurrence Akli Benmdjmet qui était militant du RCD jusqu’en 2002. Le deuxième sur la liste APW, RND à savoir Abdelkader Derridj n’est autre que l’ancien président du bureau régional de Tizi-Ouzou du RCD. Derridj a claqué la porte du parti de Saïd Saâdi il y a de cela six mois et ce après dix-huit ans de militantisme. Dans plusieurs communes les listes APC du parti d’Ouyahia sont constituées d’ex-militants et cadres du FFS et du RCD. Dans la commune de Boudjima, la quasi totalité des candidats à l’APC sont des anciens du FFS. A Ath Yanni, la tête de liste du RND a gagné du terrain correctement depuis les dernières élections législatives, où cette formation politique a obtenu trois sièges de député contre zéro en 1997. Le RND a sans doute profité de la déconfiture ayant frappé les partis du RCD et du FFS pour investir le terrain dans une wilaya où l’intérêt pour l’activité politique s’amenuise de jour en jour.
Avec la crise qui a secoué le FFS, après que les listes électorale pour le scrutin du 29 novembre prochain eurent été rendues publiques par la direction nationale du parti. Le RND nourrit de grands espoirs d’augmenter de façon sensible le nombre de ses élus.
Parmi les stratégies appliquées par le parti de Ouyahia en Kabylie pour faire de nouvelles conquêtes, on peut citer l’investissement par ses militants des comités des villages. Une méthode qui s’est avérée fructueuse.
Aujourd’hui, le RND est un parti avec lequel il faut compter dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Reste à savoir si ces futurs élus ne décevront pas comme il a été déjà constaté avec les élus du RCD et ceux du FFS.
Aomar Mohellebi