Etant le chef-lieu de daïra de quatre communes, Draâ El Mizan n’est toujours pas dotée d’une gare routière. Aujourd’hui, pour charger les voyageurs vers diverses destinations, des stationnements ont été désignés par des arrêtés municipaux, mais seulement il s’avère que parfois ils deviennent gênants aussi bien pour la fluidité de la circulation que pour les usagers. On citera l’arrêt des fourgons à destination de Tafoughalt, dans la commune d’Aït Yahia Moussa. Depuis des années, il a été abrité par le lieu situé en face du siège de l’association Taneflit n’Tmazight. Suite à l’ouverture d’un bar, cet endroit est devenu infréquentable en raison des “voyous” et autres consommateurs de boissons alcoolisées. “Nous avons sollicité l’exécutif sortant pour changer cet arrêt à la demande de nos concitoyens. Ces derniers nous ont fait part de tous les désagréments qu’ils encourent en arrivant à ce stationnement de fourgons”, nous a dit un membre du comité du comité Tadukli. Et d’ajouter : “Effectivement, les élus nous ont accordé cette demande. L’arrêt a été déplacé près de la stèle Matoub-Lounès”. Bien que ce nouvel endroit gêne quelque peu les voyageurs à destination de Tafoughalt, car il se trouve un peu loin du centre-ville. Des personne approchées, nous ont déclaré qu’il vaut mieux cet éloignement que les scènes désagréables auxquelles elles assistaient quotidiennement. “On ne peut plus attendre un fourgon en famille. On n’a droit qu’à des mots obscènes et qu’à des comportements gênants. Nos filles lycéennes sont harcelées”, a ajouté un habitant dudit village. Certes, cette décision est une bonne initiative, mais il faudrait que les autorités locales pensent et œuvrent dans le sens de regrouper tous ces arrêts dispatchés en ville dans un lieu sûr, spacieux et rentable pour la collectivité qui ne serait qu’une gare routière et ce n’est pas le problème de foncier qui manque à Draâ El Mizan. On nous a annoncé le choix de terrain pour la réalisation d’une gare routière. En vain.
Amar Ouramdane