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Manque d’équipement médical, un handicap majeur

En effet, le manque d’équipement médical constitue un handicap majeur sur lequel se heurte l’ardeur des professionnels de la santé, qui travaillent avec les moyens de bord “souvent de fortune” et qui arrivent pourtant à faire des miracles. Ironie du sort, cet hôpital se retrouve victime de sa réputation qui a provoqué une affluence record de malades même en dehors de la circonscription, des patients à la recherche d’une prise en charge sérieuse auquel cet hôpital ouvre ses portes. La crainte d’un débordement dans un proche avenir plane sur cet hôpital, d’où la nécessité absolue d’un renforcement en moyens d’accueil et de prise en charge. Notons que cet établissement est implanté en un lieu hautement stratégique en bordure de la RN 05 et la RN 26, où les accidents de la circulation les plus meurtriers à l’échelle nationale voire maghrébine ont eu lieu. Cette infrastructure située au pied du plus haut sommet du massif du Djurdjura (Lala Khadidja) est nécessaire car le climat exceptionnellement rude se répercute sur la santé de la population et fait des ravages particulièrement en hiver. En été, c’est la pollution des centaines d’oueds, ravins et rivières ajouté à une fulgurante profusion de dépotoirs sauvages anarchiques constituant ainsi de véritables foyers d’épidémie auxquels fait face cet hôpital. Notons enfin que situé dans la daïra de M’chedallah, ce secteur sanitaire se trouve l’une des circonscriptions la plus peuplée de la wilaya de Bouira car en plus de l’importance de sa population, des milliers de citoyens des wilaya limitrophes viennent par milliers s’installer dans la région de M’chedallah. C’est un véritable déplacement de population qui s’est produit et continue, encore depuis plusieurs années, un exode dû à l’insécurité ou encore à la pauvreté. L’exemple le plus visible sont les traditionnels nomades qui se sédentarisent par centaines définitivement le long de l’oued Sahel et dans des conditions inhumaines. La société civile, le mouvement associatif et enfin les partis politiques doivent contribuer pour aider cet hôpital à “maintenir le cap”. Ils peuvent lui apporter un grand plus par une simple prise de conscience quant à l’importance de ce “grand petit hôpital” de province. Rappelons que lors de son passage à M’chedallah au début de l’année, le ministre de la Santé, Amar Tou, a été interpellé par les citoyens à propos de ces contraintes, hélas ! Depuis c’est le silence radio.

Omar Soualah

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