Le djinn, le aheckul et satan généralisent l’arabisation de tamazight

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l Le vieux Dezdeg vient de lire que des députés s’attèlent à généraliser l’arabisation de tamazight.

Dans un premier temps, ighil que c’était une mauvaise blague signée par un journaliste mal inspiré et obligé par son rédac en chef d’accoucher de 2500 signes. Hélas, ala, macci d tadsa ! Il s’agit bel et bien d’une proposition soumise au jugement dernier (avec et sans jeu de mots) de la première chambre ménopausée. Rezki Yeffegh-it leâqel. Idamen lui monte à la tête. Il éclate comme une bombe lacrymogène. Din, din et à lui tout seul, il s’est transformé en une émeute digne de Clichy-Sous-Bois, des Genêts et de Ouaguenoun i yerran lkar d akamyun.

Tawacult est restée sans voix. Pensant que son grand-père est sous l’emprise maléfique d’un djinn (oui, pourrait bien se glisser dans les valises des députés partis en croisière diplomatique dans le…), Mamou les deux poils psalmodie un passage de ayatu el kursi. L’évangéliste des Dezdeg, ula d netta, a tout de suite pensé que son aïeul est malmené par un démon catholique lâché dans la nature par le diocèse de Tizi-Ouzou.

Il croise les doigts en signe de croix et marmonne : «Satan, effegh-d seg yidmaren n jeddi !»

Sekkura s’arrache de la cuisine, vole dans sa chambre, ouvre la vieille valise en carton et revient dans le salon avec un herz anti-ahechkoul made in Sidi Mansour. Elle met le talisman dans la poche droite du tablier bleu du grand-père et susurre : «Berdegh-k, berdayen. Semragh-k, semrayen. Ayen ara k-inigh, ad d-inid ihayen am waghyul n wudayen».

Près d’un quart d’heure après tufgha n leâqel, le vieux Dezdeg se calme.

Il sort sa boite n cemma n nghid et parle enfin : “Il faut que je plongeasse mes extrémités digitales dans ma boite à chicale afin de dissiper les humeurs aquatiques de ma cervelle marécageuse”

*Asmi llan widak yecfan

D lfahmin yeghran

Nelha-d d lwerd ntez˙z˙u-t

Nerra-yas targa n waman

Ar ites lejnan

Yefreh wergaz d tmettut

Ma d tura, d lexer n zman

S yeghyal i teksan

Hesban ak bab-is yemmut

T. Ould Amar

t.ouldamar@yahoo.fr

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