Les grévistes maintiennent leur mouvement

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La direction de la SNTF décide, donc, de déposer plainte, auprès de la cour de Sidi M’hamed contre la section syndicale du dépôt d’Alger, ces derniers sont accusés de perturber le service en déclenchant une grève illégale (sans préavis).

 » Nous sommes en train de gérer une grève inopinée décidée par les travailleurs. Ces derniers ont utilisé le canal réglementaire et légale, qui est la section syndicale à travers ses membres « , a déclaré le chargé de l’organique auprès de la section syndicale du dépôt d’Alger, ajoutant que  » toutes les doléances des travailleurs n’ont pas été prises en considération depuis juin 2006 jusqu’à l’heure actuelle « . Après avoir été entendu par Mme la présidente, le SG de la section syndicale du dépôt d’Alger, M. Hamadache, pour sa part, a déclaré  » nous avons confiance en la justice, quant à notre cas et les raisons de notre protestation, notre grève est légitime « .

Par ailleurs, les grévistes convoqués par la justice, n’ont pas tenté de cacher leur colère, vis-à-vis de cette démarche adoptée par leurs responsables contre les syndicalistes.  » Nous sommes là pour les soutenir, car s’ils vont être licenciés, les responsable n’ont qu’à licencier tout le monde, et nous n’allons pas reprendre le travail sauf si nos revendications sont satisfaites « , a indiqué un mécanicien protestataire, ce dernier a ajouté que  » la vie d’un être humain n’attend pas un préavis de grève « .

En ce troisième jour, la grève s’est élargie au niveau national, car plusieurs autres cheminots à l’échelle nationale, ainsi que l’exploitation d’Alger, ont tous soutenu et répondu à ce mouvement de débrayage.

Pour leur part, les grévistes soulignent que leur arrêt de travail reste le seul recours pour faire valoir leurs revendications socioprofessionnelles.  » Trouvez-vous logique qu’avec tous les risques qui caractérisent notre métier, surtout durant la période de la décennie noire, on bénéficie toujours d’une prime de 15 DA jour, alors que celle des déplacements est estimée à trois dinars l’heure  » s’est indigné un conducteur de train exerçant depuis une trentaine d’années pour un salaire de 28 000 DA.

 » Il ne me reste que 11 000 DA, dénonce-t-il en colère, ajoutant que nous avons longtemps attendu un geste de la part de la direction de la SNTF, mais elle a toujours fait la sourde oreille « .

En effet, ce qui a amplifié la colère des grévistes, c’est que leurs responsables n’ont pas cherché à leur rendre visite, ni à accepter de dialoguer avec eux, affirment les protestataires. Par ailleurs, ceux-ci en appellent aux usagers à être prudents dans la mesure où expliquent-ils les conducteurs en grève sont remplacés par de simples chefs mécaniciens,  » non habilités à conduire. Ce qui est par ailleurs strictement interdit par la réglementation en vigueur « .

Après avoir reporté l’audience à 14 h, les cheminots grévistes ont regretté que  » le bâtonnier censé nous défendre s’est brusquement désisté sans aucune explication, alors que jusque-là, il s’était engagé envers nous « .

Lynda Louifi

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