“Qu’il ne vienne pas nous chanter : noir, c’est noir…”

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Comme à chaque fois que le Hamas se ‘’produit’’ à la salle Errich de Bouira, guirlandes, fleurs, banderoles, portraits, youyous et surtout l’incontournable chauffeur de salle sont au rendez-vous. Comme à chaque fois aussi, c’est le seul parti qui conjugue la salle au féminin masculin pluriel.

Les sympathisant(e)es sont venu(e)es des différentes communes écouter Bouguerra Soltani. Le cheikh arrivera aux environs de 11h. Après le traditionnel cérémonial, amputé cette fois-ci de Qasaman, s’alterneront devant le pupitre, le député de Bouira et les têtes des listes APW et APC. “ Vous allez assister à une véritable métamorphose, promet le premier, si les candidats du Hamas arrivent aux commandes des deux assemblées.”

Prenant la parole en dernier, le chef de file du parti axera son intervention sur la nécessité de ne s’intéresser qu’au développement. « Notre combat n’est pas idéologique », dira-t-il avant d’expliquer à sa manière que les questions de l’islam, de l’arabe et tamazight sont définitivement évacuées de ses préoccupations.

Pour Bouguerra Soltani, la préoccupation de l’heure est de ‘’nourrir ce peuple’’.

Il s’inspirera de l’idée de « démocratie de proximité », concept cher à Ségolène Royal, pour souligner l’importance du maire. Plus ou moins dans le même ordre d’idées, l’orateur parlera de l’absence de communication. « les Algériens ne communiquent pas », dira-t-il, avant d’inviter, à partir de son pupitre, tout le monde au dialogue. Le cheikh se dit même prêt à discuter « avec les partis laïcs ». il estime qu’ils trouveraient forcément un point d’entente.

Abordant un autre sujet, le chef du Hamas lancera l’idée d’un nouveau découpage territorial qui ne tiendrait compte que de l’aspect économique. Cette idée pas très précise a tout l’air de ressembler à la régionalisation modulable de Said Sadi.

Sans transition, Bouguerra Soltani aura un mot la venue annoncée d’Enrico Macias. « En tant que touriste, il est le bienvenu. Mais qu’il ne vienne pas nous chanter : Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir… », dira-t-il à ce propos. La fausse note, vous l’aurez compris, est que Macias n’a pas chanté Noir, c’est noir, la chanson est de Johnny Hallyday.

T.O.A.

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