Il devait être l’un des symboles du nouvel OM, un OM plus fort, plus collectif, plus équilibré et forcément plus performant que dans un passé proche… Pourtant, après trois mois passés en Provence, Karim Ziani, le milieu de terrain du club phocéen, n’est pas parvenu à convaincre les observateurs et les supporters, et beaucoup lui prédisent déjà un avenir en pointillés du côté de la Canebière. L’international algérien n’est plus le même depuis son arrivée à Marseille, et un départ du vainqueur de la Coupe de France 2007 est de plus en plus envisageable.
« On peut être un excellent joueur à Sochaux, à Auxerre ou au Mans et n’être qu’un joueur très moyen à Lyon, Marseille ou Paris », répète constamment Christophe Dugarry pour expliquer que tel ou tel joueur ne parvient pas à s’exprimer sous les couleurs olympiennes, franciliennes ou rhodaniennes… Cette vérité, dans le monde du football, tout le monde la connaît et y adhère, soulignant bien souvent à quel point il faut être solide mentalement pour réussir dans des clubs où pression rime avec instabilité et besoin immédiat de résultats comme cela peut être le cas au PSG, à l’OM ou à l’OL.
Ziani surcoté ?
Malheureusement pour Karim Ziani, celui-ci semble en faire la triste expérience depuis qu’il a choisi de quitter Sochaux pour filer plus au Sud, dans les Bouches-du-Rhône, et s’engager avec l’Olympique de Marseille. L’été dernier, au sortir d’une superbe saison sous l’égide d’Alain Perrin, l’Algérien du Doubs avait alors décidé de faire le grand saut, et ses premiers pas en Ciel et Blanc avaient été plutôt encourageants, notamment durant les matches amicaux d’avant-saison. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, l’OM a sombré progressivement au classement et Karim Ziani avec. Actuellement blessé, l’ancien milieu de terrain de l’Estac ou de Lorient, ne profite pas du renouveau encore éphémère de Marseille, symbolisé par un joli succès à Gerland, sur les terres de l’Olympique Lyonnais (2-1). Annoncé comme le probable successeur de Franck Ribéry dans le couloir droit, Ziani a depuis laissé Mathieu Valbuena lui voler la vedette et ne semble pas, pour le moment, disposer des ressources morales suffisantes pour refaire surface. Pointé du doigt lorsque Albert Emon était encore entraîneur de l’équipe première, l’international algérien avait alors fait comprendre à son coach qu’il ne parvenait pas à se libérer sous la pression du Vélodrome. Une excuse irrecevable pour Pape Diouf et le technicien provençal, furieux alors d’avoir recruté un footballeur au mental si friable.
Plus que quelques matches avant le mercato…
Depuis, Karim Ziani n’a pas remonté la pente, bien au contraire, et les dirigeants de l’Olympique de Marseille ne paraîssent pas vouloir prendre le risque de conserver en leur sein un joueur paralysé par l’atmosphère locale. Le mercato d’hiver approchant progressivement, la marge de manoeuvre de l’ancien Lorientais se réduit de jour en jour. Et, hormis contre-indication d’Eric Gerets, l’un des bourreaux de l’OM en finale de la Coupe de France 2007 avec Sochaux, pourrait bien être prié de prendre la direction de la sortie.
Où l’on reparle des difficultés à s’imposer, à Marseille par exemple, lorsque l’on vient d’un club moins médiatisé où les performances de second rang passent plus ou moins inaperçues. Désormais, à 25 ans, Ziani ne peut plus être considéré comme un espoir et doit rapidement rebondir. Pourquoi alors ne pas faire preuve d’une grande force de caractère en devenant l’un des pistons de l’OM pour les 23 dernières journées de Ligue 1 et la campagne européenne en Ligue des Champions ?
