Cette revue fera l’objet d’un rapport qui sera discuté par le Conseil d’administration du Fonds à la fin du mois de janvier 2008.
M. Fanizza a indiqué lors de son intervention que les discussions ont porté sur le développement récent des politiques économiques en cours ainsi que sur les perspectives économiques à moyens terme.
Selon lui, les tendances économiques montrent que les réformes engagées depuis plusieurs années par le gouvernement algérien » commencent à produire des résultats concrets. »
A ce sujet, il annoncera que la croissance hors hydrocarbures devrait atteindre les 6% cette année. Toutefois, a-t-il dit, la croissance totale devrait s’établir à un peu moins de 5%. Un taux, a-t-il expliqué, dû principalement à la baisse de la production d’hydrocarbures. Le conférencier préconise » la politique monétaire prudente » qui devrait permettre, selon ses termes, de maintenir l’inflation autour de 4% en dépit de la hausse des prix des produits alimentaires frais et importés.
L’intervenant fera savoir, par ailleurs, que la position extérieur, » se renforce encore avec un niveau de réserves de changes élevé » qui se chiffrent actuellement autour de 90 milliards de dollars.
Alors que le déficit budgétaire hors hydrocarbures devrait se creuser sous l’impulsion du Programme complémentaire de soutien à la croissance ( PCSC). Néanmoins, a-t-il renchéri, la position budgétaire reste solde en raison du niveau élevé des recettes hydrocarbures qui ont permis une augmentation du Fonds de régulation des recettes.
M. Fanizza révèlera que ces tendances favorables » devraient se poursuivre durant l’exercice 2008. «
Quant à la croissance des hydrocarbures, il dira que celle-ci devrait redémarrer et celle du secteur hors hydrocarbures s’accélérer grâce, selon lui, à une forte progression des services des bâtiments et travaux publics et à une reprise des activités dans l’industrie.
Malgré le déficit hor(s hydrocarbures qui est appelé à se creuser sous l’impulsion du PCSC, la position extérieure de l’Algérie, soutient-il, devrait néanmoins se renforcer avec un excédent du solde extérieur courant atteignant les 25% du PIB. En outre, la loi de finances 2008, explique-t-il, sera confortée par la hausse des recettes des hydrocarbures qui devrait maintenir le surplus global à un niveau élevé.
L’objectif, selon le conférencier, est de soutenir » cette bonne performance dans les années à venir » afin, a-t-il ajouté, de diminuer la dépendance de l’Algérie à la production d’hydrocarbures et diversifier l’économie, réduire le chômage qui demeure élevé chez les jeunes et améliorer, enfin, les conditions de vie des populations en transformant l’Algérie en une économie émergente dynamique.
Quant à une question sur la monnaie unique, le chef de mission trouve que la proposition d’une monnaie unique prônée par l’Union des banques Maghrébines comme étant un objectif de longue haleine et de moindre importance à court terme.
En un mot, la monnaie unique » n’est pas une priorité. »
D’une manière générale, la mission du FMI trace trois grandes lignes en matière de réformes économiques à savoir la maîtrise de l’inflation qu’elle estime primordiale pour l’activité privée, assurer la qualité des dépenses publiques et enfin poursuivre les réformes économiques destinées à promouvoir l’activité privée et améliorer la productivité qui demeure faible.
Nacer. O.M.