Après la suppression de la moitié des filières (Electronique- électrotechnique- fabrication mécanique- chimie- bâtiment et travaux publics, techniques comptables) et la réduction de 5 filières restantes, le ministère de l’Education veut mettre, selon M. Bendaihka, secrétaire général de la CNLTT, la société devant le fait accompli sans qu’aucun Algérien ne sache qui a programmé l’extinction de l’enseignement technique.
Il a, à cet effet, affirmé que » pour tromper l’opinion publique le ministre de la tutelle a proclamé son intention de généraliser la filière Techniques Mathématiques, mais cette intention à cette rentrée scolaire, s’est arrêtée aux portes des lycées car l’admission à cette filière n’a pas trouvé de candidats « .
Rappelons que les enseignants de l’enseignement technique et de l’enseignement général ont tiré la sonnette d’alarme en organisant un regroupement en septembre dernier, pour dénoncer le démantèlement de l’enseignement technique, la suppression des postes dans les établissements scolaires ainsi que la réduction des divisions pédagogiques.
Cette situation a engendré, ainsi, le volume horaire des programmes de certaines disciplines qui a été, soulignera l’orateur, revu à la baisse. En outre des classes ont été supprimées à, cause du jumelage des division sscolaires.
De son côté, Mme Zaidi, membre de la CNLTT, a soutenu les propos de Bendaihka, en disant que cette réorganisation à l’ombre de l’austérité budgétaire va faire paraître l’existence concomitante du sureffectif dans certaines disciplines tandis que d’autres connaîtront des pénuries drastiques. La preuve est là ! Cette réorganisation a engendré à la fois l’existence d’un surplus d’enseignement estimé à 30 000 postes budgétaires au niveau national alors que la demande en éducation exige 40 000 postes comme l’atteste la pénurie des enseignants au niveau national.
C’est l’occasion, précisera l’oratrice, pour le ministre qui tentera dans une première phase de dissiper 1/3 des enseignants des lycées dont 50 filières ont été supprimées et le reste des enseignants sera inéluctablement touché au début de la rentrée 2008-2009.
Dans cette offensive, le MEN a piétiné la réglementation en vigueur » en utilisant en catimini une astuce réglementaire obtenu par la modification des statuts particuliers relatifs à la mobilité du personnel et aux mutation « , a indiqué, Mme Zaidi. Il s’agit, dira-t-elle de l’article 21 bis qui permet que le surplus soit géré par l’administration après avis de la commission paritaire. Ce dernier spécifie que l’administration peut, pour des raisons de service, muter les enseignants, après un rapport motivé par ladite commission.
Devant cette situation la CNLTT a réagi en établissant des rapports individuels qui seront adressés à toutes les directions de l’education pour dénoncer les violations statutaires notamment, l’avis préalable de la commission paritaire par justifier le surplus et les mutations par nécessité de service comme l’exige la réglementation et enfin le respect des dispositions de l’article 59 du décret 90-49 concernant les tâches et les prérogatives de chaque poste d’enseignement. » En légitime défense, nous allons saisir les juridictions compétentes pour trancher sur cette affaire « , a conclu M. Bendaihka.
N. B