En effet, les questions des citoyens sont légitimes, du moment que ce sont à quelques exceptions près, les mêmes candidats de 2005 qui reviennent deux ans tard. Cela, pour l’ex-parti unique (FLN), le plus vieux parti d’opposition (FFS) et le plus jeune parti de la coalition. Ce sont donc les mêmes candidats présentés aux partielles qui reviennent se mesurer “à nouveau”. Pour les têtes de listes, il n’y a eu aucun changement pour ces trois partis, le RCD par contre présente cette fois-ci de nouvelles têtes. Pour les quatre listes concurrentes, ce sont presque les mêmes candidats qui reviennent à chaque fois. Pour le plus vieux parti de l’opposition, c’est toujours le plus vieux (comme son nom l’indique) qu’on met en tête. La raison serait simple, selon les observateurs avertis : comme le FFS a beaucoup perdu de son aura à Yattafen comme ailleurs, choisir le “plus vieux candidat” est la meilleure des stratégies car il est toujours certain (depuis 1997) de ne pas avoir une majorité relative des sièges, et de ce fait pour prétendre à la présidence, le meilleur moyen est de présenter “un vieux” comme tête de liste. Donc, pour le parti de Dda Lho, c’est le maire sortant qui a été choisi (difficilement selon certains militants du FFS). Pour ce qui est de l’ex-parti unique, c’est aussi la même “tête de liste qui a été maintenue, suivie de “l’ex-tête de liste” dans le parti du PRP et candidat malheureux aux législatives de mai dernier ; le 3e de la même liste n’est autre qu’un ex-militant du RCD.
S’agissant du parti de Saïd Sadi, la leçon de 2005 semble avoir été retenue par les militants de ce parti dans la commune de Yattafen, puisque cette fois-ci, ce sont les militants et sympathisants eux-mêmes qui auraient choisi les candidats pour les communales et c’est d’ailleurs le seul parti à avoir présenté cette fois-ci de nouvelles têtes. Pour le parti d’Ahmed Ouyahia, les militants ont misé sur les mêmes candidats présentés en 2005, surtout pour ce qui est des deux premiers de la liste. D’ailleurs c’est le seul parti qui a composé sa liste dès les premiers jours, les candidats auraient été choisis par l’assemblée générale des militants. Selon des citoyens, la campagne électorale ne les emballe nullement. Pour le moment aucun parti n’a tenu de meeting pour tenter d’affronter la population.
Bien sûr, des sondages sont lancés par des citoyens sur les chances de chaque liste mais ce qui est sûr, c’est que les quatres “têtes de listes” sont désormais membres de la future Assemblée.
Mhanna B.