En attendant le verdict des urnes

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La journée s’annonce dense et chaude. Les chefs des partis politiques tiendront leurs dernières rencontres avec les citoyens en attendant les résultats du teste de jeudi prochain, jour du scrutin.

Tenter de faire le bilan du périple de la campagne c’est recevoir à l’horizon l’ombre du fort taux d’abstention qui a caractérisé la précédente échéance électorale du 17 mai dernier. En effet les différents animateurs des rencontres avec les populations à travers les wilaya du pays n’ont pas cessé d’exhorter les citoyens à aller voter en masse jeudi prochain. C’est autrement dire que ces derniers sont lassés, exaspérés d’entendre des discours creux sans “contenu-concret,” alors qu’ils attendent des décisions qui se traduiront par la prise en charge effective de leurs problèmes quotidiens.

Le ministre de l’Intérieur a annoncé la révisons des codes communal et de wilaya pour les semaines à venir. Les partis de la coalition gouvernementale sont, chacun, dans son sillon, alors que les partis d’opposition font état de plusieurs anomalies ça et là, constatées dans plusieurs wilaya dont la responsabilité incombe à l’administration.

Le FLN table d’ores et déjà sur la révision de la constitution en vue de faire bénéficier le président de la République d’un 3eme mandat en, 2009, échéance qui n’est pas actuelle à présent, quand au MSP, sa valse est à deux tons, tantôt dans les rangs en élève docile et attentionné, tantôt, en opposant farouche. Quand au RND, il n’a cessé, à travers son SG, Ahmed Ouyahïa, de prôner la décentralisation qui, selon lui, viendra à bout des blocages de plusieurs localités, et ceci, tout en omettant de rappeler que plusieurs projets sont restés bloqués depuis qu’il était aux commandes des affaires publiques.

Le RCD, à travers son président, S Sadi, a mis à l’index l’administration, l’accusant d’invalidation “injustes et illégales de plusieurs listes électorales de son parti”, tandis que Karim Tabou, premier secrétaire du FFS, reproche a cette administration, lorsqu’il ne s’en prend pas au ministre de l’Intérieur Nouredine yazid Zerhouni, carrément, d’être à l’origine d’une “partialité et de procédés antidémocratique qui ont causé d’énormes problèmes et posé des embûches a son parti…”

En somme, la campagne électorale a débuté avec une “mollesse” et une nonchalence du corps électoral.

Elle est ponctuée par de nombreuses irrégularités et dépassements?. C’est aujourd’hui que les chefs des partis sont attendus pour une dernière escale à la capitale, en attendant le verdict final qui reviendra à l’une ou l’autre jeudi prochain. Bien sûr, dans le cas où l’autre irrégularité (la fraude NDLR) ne vienne s’immiscer !

Ahmed Kessi

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