l Suite à la mort tragique du jeune étudiant Yahiaoui Mohamed, âgé de 20 ans, trouvé mort dans un bus de transport universitaire, suite à un arrêt cardiaque, selon un communiqué diffusé, hier, l’association Nedjma située à la faculté des sciences sociales de Bouzaréah, à Alger, a dénoncé, dans ce même communiqué, la fuite en avant des responsables et le désengagement financier des pouvoirs vis-à-vis de l’université.
En effet, l’administration n’a rien fait ni pour transporter le défunt à l’hôpital ni pour prendre en charge sa dépouille.
Encore une fois, la crise est mise à nu, car, selon le communiqué, les étudiants sont laissés à leur sort. En plus des conditions de vie et de travail intolérables, aucune prise en charge ne leur est décernée, même dans les cas les plus urgents. En effet, les facultés ne sont même pas dotées de matériel de soins ni d’ambulances, ce qui porte les étudiants à avoir recours aux particuliers pour les transports d’urgences, car au niveau des cités universitaires, des ambulances appartenant à l’entreprise de transport Tahkout, ont été louées à des sommes faramineuses, mais elles ne travaillent que la nuit. De sorte à ce que les étudiants n’ont pas le droit de tomber malades dans la journée.
A cet effet, l’association Nedjma, fidèle à son combat, fait appel aux étudiants à s’auto-organiser et à se mobiliser, pour éviter d’autres drames et pour imposer, une prise en charge totale des étudiants et de toute la communauté universitaire, et l’engagement financier de l’Etat et l’élaboration d’une politique de réforme globale de l’université travaillant pour l’intérêt des étudiants et non celui du marché et du capital financier.
Lynda Louifi