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Le lycée sans proviseur

Durant la rentrée scolaire 2007/2008, cet établissement qui a accueilli les élèves de trois communes (Yattafen, Akbil et Iboudraren), a déjà connu deux fermetures, la première décidée par l’association des parents d’élèves la fin du mois de septembre, suite aux multiples problèmes contre lesquels l’administration, le personnel pédagogique ainsi que les élèves, se sont débattus (coupure d’eau par l’ADE, inexistence d’un gestionnaire, compte du lycée bloqué, etc.), fermeture qui avait nécessité le déplacement du directeur de l’éducation lequel avait d’ailleurs promis une commission d’enquête ; la deuxième fermeture du lycée a été décidée par les élèves eux-mêmes suite au refus du proviseur d’autoriser l’internat aux élèves doublants ; il a fallu aussi l’intervention de la Direction de l’éducation pour solutionner ce problème. Depuis maintenant quelques jours, le lycée est sans proviseur, cela est dû au fait que la directrice exerçant depuis l’année dernière, ait été mutée au lycée de Tadmaït.

Avec cet énième changement, le ras-le-bol des parents ne fait que se confirmer étant donné que le lycée ne connaît pas de stabilité, une des revendications de l’association des parents d’élèves.

En effet, si on compte les proviseurs ayant été à la tête de cet établissement leur nombre s’élève maintenant, à 13. La raison qui fait que les parents soient montés au créneau est le fait que tous les proviseurs qui sont passés par ce lycée sont juste affectés pour… être titularisés. Cet état de fait a fait dire aux parents d’élèves : »Notre lycée est un centre de formation et de titularisation des proviseurs, ou encore un centre d’apprentis ; car dés que le proviseur est titularisé, il demande son affectation vers un autre lycée. »

D’ailleurs et selon des réflexions de ces mêmes parents, c’est cet état de fait qui a conduit le lycée à « la faillite » ; pour cela, ces mêmes parents argumentent : « Le coffre-fort de l’intendance est fermé, les registres se trouvent à l’intérieur, depuis son ouverture au début des années 90, les finances du lycée ont été gérés par un professeur de sport faisant fonction d’économe, puis il a été rattaché au lycée des Ouacifs mais c’est du pareil au même », nous a confié un parent d’élève, « et maintenant qu’une intendante connaissant le métier a été affectée c’est la directrice qui est mutée ; il ne serait pas étonnant que le ministère et l’académie affectent encore un stagiaire, ou un faisant fonction ». Pour cela, il serait probable selon certaines voix que ce soit l’ex-censeur (une femme ayant occupé ce poste dans ce même lycée), ou l’ex-proviseur de ce même lycée,qui serait chargé de diriger cet établissement du secondaire. Enfin la valse des proviseurs continue au lycée connu sous le nom de lycée « Tassaft », lycée Akbil Yattafen Iboudraren situé sur le territoire de Ain El Hammam et qui porte le nom du chahid Athmane Ali ; avec tous les problèmes de gestion dont se débat ce lycée, la valse des responsables ne fait qu’empirer la situation.

Il serait temps que les parents d’élèves se penchent plus sérieusement sur l’établissement que leurs enfants fréquentent.

M. A. B.

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