Site icon La Dépêche de Kabylie

Les locales vont-elles réhabiliter le politique ?

Au-delà de l’échiquer politique qui est en passe d’être remodelé ; les islamistes s’effacent légèrement et l’intrusion du FNA en invité surprise sur la scène politique nationale. Quelques points suscitent, à la fois, interrogations et reflexions. Surtout en parcourant les pages des différents quotidiens de la presse nationale, est-on en voie de réhabilitation de l’acte politique qui est le fait de voter ? Interprétation et modeste analyse des faits et chiffres.

Avec 18 446 627 électeurs inscrits, seuls 8 132 452 électeurs se sont rendu aux urnes. Ce qui fait le taux de participation de 44,09% en 2002, lors des élections municipales, avec 16 726 268 électeurs, 8 000 729 ont exprimés leurs voix. Le taux de participation était de 50,11%. Cela fait une variation de (-6,02%). L’effort des partis politiques concernant le rajeunissement des candidats au cours de la présente échéance électorale est notable et salutaire à plus d’un titre aussi l’appel au boycott laissé pour compte par le FFS a sensiblement augmenté le taux de participation, notamment en Kabylie.

Pour rester en Kabylie, le FFS ayant saigné a blanc suite a l’onde de choc qui n’a cessé de l’ébranler, a perdu une douzaine de mairies à Tizi-Ouzou. Quoi que le RCD a gagné du terrain en glanant quelques communes de plus, cependant, la formation de Belkhadem tend à reprendre sa place comme au bon vieux temps du parti unique. Le FLN est présent coude à coude avec le RCD et le FFS, partis majoritaires en Kabylie. Dorénavant, les deux partis devront composer avec le FLN et les indépendants qui ont arraché 3 sièges à l’APC de Tizi-Ouzou. Officielleùent donc, la suprématie du FFS et du RCD sur la région depuis l’avènement du multipartisme a pris fin ce week-end. En outre, même l’ordre établit à l’APW (Tizi-Ouzou) peut se muter à la faveur des alliances de coulisses. Par ailleurs, à l’heure où nous mettons sous presse, on apprend la claque de la démission officielle du SG du FFS, Karim Tabou, ainsi que l’écho retentissant de la voix d’anciens militants et cadres du parti en l’occurrence Cherfi Aït Ahmed et Rabah Tabeche respectivement P/APC de Tizi-Ouzou et de Benni-Yenni qui comptent réagir à travers une déclaration commune. En somme, à la lecture et synthèse des chiffres et résultats de ces élections municipales et de wilayas, trois éléments méritent l’attention, la variation du taux de participation national (- 6,02%) malgré la différence de deux millions (environ) d’électeurs supplémentaires pour le présent scrutin. Les grand centres urbain du pays ( Oran, Alger, Constantine, ajoutée la Kabylie) n’ont pas enregistrés un taux de participation ligislative. Le nouvel échiquier politique national qui se dessinera à l’horizon des présidentielles de 2009, fardera en grande partie la même configuration. Une question frôle les méninges, réussira-t-on à mettre en avant de nouveaux réflexes politiques ? 26% des candidats ont moins de 40 ans. 35% des candidats ont le niveau universitaire. Ne soyons pas pessimistes, l’espoir est tout de même permis. D’abord, souhaitons la révision des codes communal et de wilaya. Au fait, c’est pour quand déjà ?

Ahmed Kessi

Quitter la version mobile