Ayant obtenu quatre sièges chacune, les deux formations qui se retrouvent donc en position de ballottage et ne veulent pas en démordre. Chacune d’elles s’appuie sur un “texte de loi”, disent-elles, qui leur donne l’avantage d’occuper le siège tant convoité. Faute d’informations officielles, c’est la rue via “radio-trottoir” qui se charge de distiller les nouvelles. Les esprits s’échauffent et les risques de dérapages grandissent. Personne ne peut avancer avec certitude le nom de l’heureux élu. De nombreux citoyens s’adressent à nous dans l’espoir d’avoir des précisions. Mais, peine perdue. Nous ne sommes pas en mesure d’éclairer leur lanterne puisque nous n’en savons pas plus qu’eux, malgré toutes nos tentatives d’entrer en contact avec des responsables. Les bribes d’informations qui arrivent à longueur de journée, font état, tantôt de la victoire du FFS, tantôt de celle du RCD. La joie change de camp au gré des nouvelles. Une information jugée crédible, un moment, est vite démentie par les adversaires quelques instants plus tard. Les “Micheletois” vivent un feuilleton de mauvais goût avec des relents de violence. Une confusion totale règle en ville où convergent les villageois, militants et sympathisants des deux formations, décidés et prêts à en découdre. Les provocations sont devenues monnaie courante. Une étincelle peut mettre le feu aux poudres. Ce qui n’est pas dans l’intérêt de la population qui demande que sa commune soit prise en charge par une équipe qui la sortira de son marasme, quelle que soit sa couleur politique. Les nouveaux venus savent que la charge sera lourde pour faire face aux attentes d’une population des plus exigeantes.
Nacer B.