En marge des travaux de cette rencontre organisé au profit de 40 cadres de différents établissements pénitentiaires, M. Mokhtar Felioune, directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), a souligné l’importance de ce séminaire consacré à la présentation de l’expérience espagnole en matière de réforme des établissements pénitentiaires et de réinsertion sociale des détenus, l’un des principaux objectifs de la politique de réforme des prisons engagée par l’Algérie depuis 2003. A cet effet, il a indiqué que l’objectif majeur demeure l’échange d’expériences et d’expertises et le développement des connaissances professionnelles et procédés suivis par les gestionnaires des établissements pénitentiaires à l’effet d’améliorer les conditions carcérales notamment ayant trait à la prise en charge médicale et au traitement des détenus. Se voulant explicite, il dira que la nouvelle vision que véhicule la politique de réforme pénitentiaire qui fait que le rôle des établissements pénitentiaires, a-t-il précisé, ne se limite pas uniquement à la détention et aux sanctions des mis en cause mais également à la prévention contre la récidive conformément aux conventions internationales adoptées par l’Algérie en matière d’humanisation des conditions carcérales. Dans ce sens, la nouvelle loi portant réorganisation des établissements pénitentiaires et réinsertion sociale des détenus prévoit, selon les dires de M. Felioune, l’élargissement des opportunités de réinsertion en aplanissant les obstacles qui se posent entre les établissements pénitentiaires et la société et en permettant aux associations caritatives d’y accéder pour s’enquérir des conditions de détention.. L’’expérience algérienne en matière de réforme des établissements pénitentiaires a été fortement appréciée par les organisations nationale et internationale. Signalons que ce séminaire de deux jours sera animé par quatre experts espagnols dans le cadre du programme MEDA II qui a fait l’objet d’une convention signée par l’Algérie et la commission européenne en matière de réforme de la justice avec une enveloppe financière de 17 millions d’euros.
Nabila B.