Le RND place le FFS

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Le FFS reprend la tête de l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa dont la cérémonie d’installation a été présidée, hier après-midi, par le wali. Hamid Ferhat a été élu président de l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa à l’issue d’un vote à bulletins secrets. Il a obtenu la majorité absolue des suffrages avec vingt-trois voix, devançant les candidats du RCD (onze voix) et du FLN (dix voix) qui n’ont pas pu brasser au-delà de leurs chapelles respectives.

Le candidat du FFS a bénéficié de l’apport des six élus du RND venus s’ajouter aux voix de ses seize élus propres. Vingt-trois voix est justement le minima exigible dans cette assemblée qui compte quarante-trois membres.

C’est donc une inattendue coalition FFS-RND qui a triomphé de cette consultation.

Le parti d’Ouyahia aura bizarrement préféré placer le FFS au détriment de son allié de la coalition présidentielle. Une hypothèse possible si les six élus du RND avaient voté dans le sens d’un second tour qui aurait pu voir le RCD- on est toujours dans les hypothèses- se déterminer par défaut en faveur du FLN plutôt que de son  » frère ennemi « .

Est-ce un nouvel avatar de la défiance que nourrit Ahmed Ouyahia à l’égard du pouvoir du moment ? Voire.

Officiellement, le RND justifie son alliance par  » la volonté de la majorité électorale  » qui s’est exprimée lors du scrutin de jeudi.

A travers une déclaration distribuée aux représentants des médias, le RND explique avoir décidé de s’allier au FFS après avoir recueilli « l’ aval des notables » (sic). Il considère que le FFS qui lui doit ainsi la présidence de l’APW s’engagera à  » consacrer les idéaux de Novembre 1954, à dynamiser le développement de notre wilaya et à raviver l’espoir.  » Y-a-t-il eu tractation et deal ? Assez incommodé par ce soutien, le  » plus vieux parti d’opposition  » fait mine d’avoir découvert le renfort du RND après le dépouillement.

Le nouveau P/APW esquisse tout juste une formule de remerciement assez entendue.  » Je félicite les élus du RND qui ont consacré le principe de doter la majorité relative de la présidence de l’APW « . Amen !

Ancien maire d’Aokas, Hamid Ferhat a eu déjà à présider aux destinées de cette même APW de 2002 à 2005. Un règne marqué par une hostilité tonitruante aux  » prédateurs  » du patrimoine public de la wilaya. L’homme promet d’ailleurs de publier un nouveau livre blanc sur l’accaparement du foncier et les bénéficiaires des crédits bancaires.

M. Bessa

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