Avec la généralisation de l’enseignement professionnelle prévue par la tutelle à partir de l’année 2008 sur tout le territoire national, la DFP de Béjaïa compte accompagner cette offre de la formation qui va vers la professionnalisation des métiers par le renforcement de ce secteur en matière d’infrastructures adéquates. Outre l’institut de formation professionnelle de Béjaïa, chef-lieu qui fera l’objet d’une extension à partir de février prochain pour le doter d’un amphithéâtre et de 16 classes normales et spécialités, les 23 CFPA et les 6 annexes existant au niveau de la wilaya seront renforcées par d’autres établissements professionnels dont certains sont en voie d’achèvement.
M. Amar Ouayache, DFP de Béjaïa cite comme exemple l’école hôtelière d’Aokas érigée exclusivement en institut d’enseignement professionnelle ayant une capacité de 200 élèves et dont la réception est prévue pour février 2008. Dans cette région à vocation touristique, la DFP prévoit deux projets de construction : une annexe à Tichy et d’un CFPA à Bordj Mira. En voulant assurer l’exercice d’un métier avec l’objectif de déboucher directement sur un emploi, les responsables de ce secteur ont déjà songé au développement de la formation des métiers de la pêche et de la bijouterie respectivement à Melbou et Akbou.
Pour la formation des pêcheurs, deux promotions sont déjà sorties depuis 2005 ; un métier en vogue qui peut porter un plus à l’économie et absorber par delà une bonne dose de chômage qui ronge la frange juvénile. L’évolution actuelle tend aussi à développer l’enseignement professionnel de façon à pouvoir proposer une gamme plus large de formation qui permettra de faire face aux écueils rencontrés par plusieurs secteurs. A cet effet, le premier responsable du secteur de la formation professionnelle de Béjaïa table sur la multiplication des conventions avec certains partenaires à l’image de l’université, de la justice et des services des impôts.
Pour assurer cette formation à la carte, le DFP parle d’une mise en place d’un vaste programme de formation des encadreurs en passant par la rénovation des équipements pédagogiques obsolètes. Durant cette année en cours, plus d’un millier de stagiaires, tout métier confondu, est formé au niveau des différents établissements de la formation professionnelle. Un nombre qui ne pourra qu’augmenter avec cette nouvelle formule de formation qui tend à assurer des passages entre les différents paliers de formation, notamment entre le secondaire et le supérieur. D’une pierre deux coups, car il s’agit de réhabiliter le secteur des métiers et d’assurer une insertion totale des jeunes.
Nadir Touati
