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Meurtre à la cité universitaire de Corso

Des centaines d’étudiants de l’université M’hamed Bougara de Boumerdès se sont attroupés hier devant leur campus avec pour mot d’ordre “ un deuil de deux jours,” en réaction au meurtre de leur camarade survenu, la veille, à la cité universitaire de Corso dans des circonstances non encore élucidées.

Circonstances effroyables, le corps sans vie du nommé Maaradj Mohamed Zinneddine âgé de 20 ans et originaire de Tiaret, a été, en effet, découvert à l’intérieur de sa chambre universitaire à Corso. La victime a reçu plusieurs coups de couteau dans différentes parties du corps. Les services de la Protection civile aussitôt alertés, ont évacué la dépouille vers l’unité médicale d’urgence du chef-lieu de wilaya. L’on croit savoir que cet étudiant en première année à l’INH a été poignardé par un jeune homme (de sa région natale) qui lui a rendu visite dans la soirée de vendredi dernier. Mais l’enquête policière sur cette affaire criminelle n’est encore qu’au stade embryonnaire, a-t-on signalé. Toutefois, ce crime crapuleux a suscité colère et indignation parmi les étudiants. Spontanément, sans attendre un quelconque appel des associations estudiantines locales. Ces derniers ont improvisé, hier dimanche, des sit-in devant les différents campus ou instituts relevant de l’université locale.

Les groupes estudiantins qui ont défilé en silence improvisèrent une halte au niveau du rectoral, Là, l’emblème national est mis en berne comme expression de deuil suite à la perte tragique de leur camarade. C’est aussi l’expression de colère contre l’intrusion de la violence dans un haut lieu de savoir. Chaque étudiant veut savoir, tant au centre-ville de Boumerdès qu’à Boudouaou où l’on vient de réaliser une immense faculté des sciences juridiques, pourquoi Mohamed Zineddine a trouvé la mort dans de telles circonstances. En filigrane, on réclame d’avantage de protection dans les cités universitaires. Et l’on insiste aussi sur l’établisemnt d’une coordination permanente entre les étudiants et les responsables de campus, sans tenir compte des considerations partisanes ou idéologiques. La masse estudiantine a montré hier qu’elle peut se mobiliser pour réclamer ses droits dans l’enceinte universitaire, loin de toute manœuvre ou surenchère des nombreux syndicats estudiantins roulant à vrai dire au profit des partis politiques notamment ceux de l’alliance présidentielle.

Salim Haddou

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