La population totale est forte de 719 784 hab, dont plus de la moitié, soit 504 912, est issue du milieu rural. La population active est évaluée à 187 072, dont 19 077 dans le domaine agricole. Ainsi, l’agriculture constitue la raison d’être prédominante de l’activité économique de la wilaya de Bouira. La superficie agricole utile (SAU) est de 190 152 hectares et celle irriguée 11 000 ha. L’espace forestier est constitué de 112 000 ha. La wilaya de Bouira est scindée en trois (3) zones de potentialités. Il s’agit de la zone des montagnes au nord, à prédominance arboricole, avec 31% de la superficie agricole totale. De la zone des plaines au centre, à prédominance de grandes cultures, maraîchages et élevage laitier, avec 40% de la superficie agricole totale et de la zone agropastorale au sud, à primauté d’élevage ovin. Le secteur agricole est constitué de 455 exploitations agricoles collectives (EAC) et 473 exploitations agricoles individuelles (EAI) et 6 fermes pilotes. Les exploitations privées sont estimées à 28 224, ce qui nous donne le nombre de 139 017 ha de terres exploitées par le privé, ce qui représente un taux de 73% d’exploitation par rapport à la superficie agricole utile qui est de 190 152 ha. Les ressources hydriques sont disponibles à travers deux (2) barrages qui sont : Tilesdit, à l’est, d’une capacité de 167 millions/m3, et Lakhel, à l’ouest, pour 30 millions/m3. Reste le troisième barrage qui est en voie de réalisation : il s’agit de celui de Koudiet Asserdoun d’une capacité considérable de 640 millions/m3. Il existe également 30 retenues collinaires pour un volume de 3 millions/m3, 4201 puits pour un débit de 6 408 l/s environ et 278 forages pour un débit de 1 285 l/s. Il est à signaler que 249 puits ont été réalisés dans le cadre du FNRDA et 82 autres dans le cadre du PSD durant les cinq années d’application des programmes de soutien au développement agricole 2000/2006. Il en est de même pour les forages où 92 ont été réalisés à la faveur du FNDRA. Le potentiel agricole est représenté par 78 832 ha de céréales, 12 083 ha de fourrages, 28 119 ha d’arboriculture dont 19 746 ha oléicoles et le maraîchage avec 7 155 ha. Quant à la production animale, le bovin est évalué à 60 000 têtes dont 36 000 vaches à lait. L’ovin, 210 252 bêtes, les caprins 34 1000 têtes. L’aviculture de chair est estimée à 2 886 612 et l’aviculture de ponte à 1 085 000. Pour ce qui est de l’apiculture, elle est de 86 527 ruches. Pour la transformation de l’olive dans le domaine de l’oléiculture, la wilaya de Bouira dispose de 181 huileries. D’autre part, pour la conservation des produits maraîchers 17 chambres froides et 93 moulins à grains pour les produits céréaliers sont disponibles. A vrai dire d’importantes potentialités existent dans le domaine de l’agriculture. Notons que l’évaluation des programmes injectés dans le cadre du développement agricole, principalement en zones rurales, à l’exemple du PNDAR 2000/2005, qui a stimulé, selon les statistiques établies par les services de la DSA, l’agriculture sous toutes ses formes.
Ainsi, nous saurons que l’application du PNDAR pendant les cinq (5) années (2000/2005) a permis la mise en valeur de 3 434 ha, le désenclavement de 408 km, la protection des sols à hauteur de 1 500 m3 et l’amélioration foncière à raison de 1 573 ha. L’impact du PNDAR a réussi à faire gagner au secteur de l’agriculture une superficie utile agricole (SAU) de l’ordre de 11 390 ha (77%). C’est-à-dire que la SAU était de 178 762 ha en 2 000 et qu’elle a progressé à 190 152 ha en 2005. L’augmentation de la superficie agricole en irrigué a été aussi constatée et est passée à 5 219 ha.
L’augmentation des produits végétaux (céréales, oléicoles, pomme de terre…). L’évolution du potentiel arboricole est passé de 19 656 ha en 2000 à 26 818 ha en 2005, une évolution de
7 162 ha (+36%).
Une progression a été constatée au niveau de la production animale grâce à l’appel du PNDR où le cheptel bovin s’est vu renforcer par 25 878 têtes dont
29 433 vaches laitières. Le cheptel ovin est de 48 800 têtes dont
30 137 brebis. Pour les caprins,
9 678 têtes dont 3 830 chèvres. Une augmentation a été signalée au niveau du cheptel avicole de
387 220 sujets de ponte (+55%) et 1 913 212 sujets de chair (+19,7%). En ce qui concerne l’évolution de l’apiculture 75 438 ruches (+ 6,80%) sont venues renforcer la production du miel, laquelle est passée à 682 034 kg (+ 37,96%). La production laitière a augmenté de 15 680 litres. Nous arrivons maintenant aux emplois générés par le programme du PNDAR : il a été avancé par les services de l’agriculture (DSA) dans leur rapport quinquennal la création de 3170 postes d’emploi dans le cadre du FNDRA, 200 dans le cadre du PSD, 467 (GCA), 2873 (DGF), 432 (PPDR) et 425 (HCDS). De la sorte, le nombre d’emplois permanents générés est de 7 567 répartis comme cités ci-dessus.
En réalité, nous remarquons un net regain de la production agricole, végétale ou animale, mais ce secteur n’est pas proportionnel en considération des sommes faramineuses injectées dans les divers programmes.
B. D. B.
