Cet attentat meurtrier a causé la mort de 22 personnes ainsi que 177 autres blessés, sans compter les nombreux disparus qui restent sous les décombres.
En se rendant, hier mercredi, 24hueres après les attentats, au CHU de Beni Messous, à l’ouest d’Alger, l’atmosphère était ordinaire. Après avoir pris en charge toutes les victimes évacuées, avant-hier mardi le 11, au niveau de cet hôpital, selon les dires du chef de service des bureaux d’entrée « nous avons reçu cinq morts, et 20 personnes blessées », ajoutant qu’« il s’agit principalement de jeunes étudiants et de lycéens. » et ce, selon le bilan effectué par les responsables de l’hôpital.
En effet, il est à signaler que 14 entre les 20 blessés, sont déclarés sortant après avoir reçu les premiers soins primaires, les six autres sont encore sous observation médicale, ils sont pris en charge pour des blessures légères et surtout psychologiques. D’après le même interlocuteur, les services des urgences du CHU ont reçu également cinq décès, dont un adulte asiatique non encore identifié, trois hommes dont l’un d’eux est non identifié, une jeune avocate. Cette dernière a été récupérée, hier matin, par ses parents. Il est à signaler que trois sacs contenant des débris humains sont toujours en cours d’identification. Afin d’en savoir plus, on s’est dirigé vers la morgue, là où on a rencontré une famille qui est venu récupérer le corps de leur fils. Il s’agit de Azeddine Adjikhiane un jeune étudiant à l’INPS, âgé de 24 ans. « Après plusieurs coups de fil, nous avons décidé de nous déplacer sur les lieux, où on a reconnu le véhicule de mon cousin », affirme, avec émotion, l’un de ses cousins.
Suite à ces attentats, plusieurs étudiants en médecine rencontrés à l’hôpital, n’ont pas manqué d’exprimer leur colère et leur condamnation. « C’est lâche, c’est bas », s’est contenté de déclarer l’un d’entre eux.
Lynda Louifi