Cette résurgence de l’islamisme, qui a recourt souvent à la tactique des bombes, a eu lieu ce jeudi, peu avant midi, précisément au lieu-dit Chender, situé presque à équidistance distance entre les deux villes préciter.
Alors qu’il empruntait le dit tronçon à ce moment précis, un convoi militaire, sera surpris par les déflagrations d’une bombe artisanale.
Dissimulé aux abords de la chaussée et relié apparemment à un téléphone mobile, l’engin explosif a été, comme à l’accoutumée, actionné, à distance par les éléments d’une serriate sanguinaire locale. Violemment touchés aux membres inférieurs par les éclats de la bonbonne meurtrière, deux militaires seront immédiatement évacués vers une structure sanitaire avoisinante. L’un des véhicules de l’ANP a été partiellement endommagé, a-t-on ajouté.
Une panique indiscriptible s’est emparée des dizaines d’autres automobilistes qui empruntaient cet axe, à ce moment précis.
Découvertes, peu après, parceque au même endroit, deux autres bombes de fabrication artisanales seront aussitôt désamorcées par les artificiers de l’ANP et de la BMPJ.
Cet énième attentat est attribué à une section d’El Ansar disposant encore, selon toute apparence, de relais guettant les faits et gestes des forces locales de sécurité.
La dite phalange sanguinaire, combattue sans répit par les forces combinées de sécurité, aura perdu encore à l’est de Boumerdès, et dans d’autres coins de Kabylie, et ce, depuis l’été dernier, pas moins de 70 éléments dont quatre émirs zonaux de l’ex-GSPC.
Mais pour tenter de montrer se puissance, cette nébuleuse terroriste planifie encore, ici et là, ses coups brutaux et diaboliquement, elle veut accentuer la psychose en s’acharnant sur certains lieux-précis. Le troncon de route de la RN 12, au niveau de Chender, fut déjà, fin juin dernier, le théâtre d’un attentat à l’explosif au moment du passage de l’ambassadeur du Mali et sa suite. On ne déplorait, alors, heureusement aucune victime. Et tout récemment, on y signalait sans aucune confirmation la présence de bombes, au moment où la leader du PT se dirigeait vers la ville des Genêts dans le cadre de sa campagne pour les élections municipales. Sans sombrer comme ce parti dans une sorte de paranoïa, les riverains font eux tout simplement preuve de vigilance.
Salim Haddou