Une fiction documentaire sur la pauvreté en Afrique

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Le nouveau film du Malien Abderrahmane Sissako,  » Bamako « , a été projeté lundi soir en avant première au cinéma ABC d’Alger. Cette fiction d’1h 55 minutes, réalisée sous forme d’un documentaire a été présentée par la boîte de production privée Sora. Sortie officiellement sur la scène internationale en 2006, l’œuvre a été annoncée pour la première fois lors de la soixantième édition du Festival de Cannes.

Sissako remémore dans ce film une enfance mêlée entre des instants joyeux et dramatiques, au même temps, réalisés sous forme de reportages. Dans Bamako, cette capitale où il a longtemps vécu, le cinéaste donne un aperçu de la misère qu’endurent les peuples de tout le continent africain. Soumis à des conditions affreuses de la famine, les personnages de Sissako se combattent pour survivre. Bamako est un témoignage vivant du drame dont l’Afrique est victime.

Le réalisateur fait parler dans son produit des représentants de sociétés civiles africaines qui luttent contre ce fléau et qui intervienent dans des négociations avec des institutions financières internationales. Dans un procès qui se déroule dans une Cours se situant dans un lieu populaire à Bamako, les représentants de la société civile africaine feront entendre le cri des pays otages des dettes.

Sissako raconte aussi la tragédie à travers des femmes qui subissent particulièrement les conséquences de la pauvreté. Il donne l’exemple de ses personnages principaux avec Melé, cette femme qui travaille comme chanteuse dans un bar et qui est mariée à Chaka, un époux sans-emploi. Leur couple se déchire suite à de nombreux problèmes sociaux. Le réalisateur montre d’autres part l’optimisme des jeunes qui se battent contre le chômage en exerçant de petits boulots tout en continuant à vivre dans la joie en dépit de la misère. Les rôles qu’intègre Abderrahmane Sissako dans cette fiction ne sont que de brefs témoignages des villageois maliens à travers lesquels il évoque la calamité de toute l’Afrique.

Fazila Boulahbal

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