l Organisée conjointement par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel et la fondation Gulbenkian (Lisbonne), une exposition proposant la beauté, la richesse et la diversité de l’art islamique, se tient au palais de la culture Moufdi-Zakaria, elle s’étalera jusqu’à la fin du mois de janvier 2008. Cette exposition qui s’inscrit dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture “arabe” et qui est placé sous le thème “L’art islamique dans la collection Calouste Gulbenkian” regroupe une cinquantaine d’œuvres authentiques anciennes qui dévoilent l’immensité et la valeur de l’art islamique. Entre autres, des toiles issues de plusieurs pays du monde musulman (Syrie, Turquie, Iran…) de même que les œuvres de céramique, le manuscrit, le tapis, l’ébénisterie et les tissages.
Cette exposition se veut inédite, voire prestigieuse puisque les objets présentés sont de véritables œuvres d’art, voire des chefs-d’œuvre : toutes, et sans exception, montrent un savoir-faire certain, un haut degré de maîtrise technique et artistique, un raffinement exceptionnel, une élégance poétique, une inspiration élevée et créative. Des œuvres d’art inestimables sur les plans historique, culturel et artistique. Elles racontent, d’une part, l’art islamique dans sa beauté, sa richesse et sa diversité, voire dans sa magnificence et sa préciosité, et, d’autre part, comment il a atteint ce degré de précision et d’esthétique.
Comme cela a été dit précédemment, ces œuvres d’art, issues de plusieurs régions du monde musulman (Syrie, Turquie, Iran…), proviennent d’une collection privée, celle de Calouste Sarkis Gulbenkian que la fondation Gulbenkian a accepté de prêter pour l’occasion.
L’artiste est né en mars 1869 à Scutari, en face d’Istanbul, sur la rive asiatique. Après avoir suivi une éducation de pointe, il part pour l’Angleterre, afin de compléter son éducation au King’s Collège de Londres d’où il sortit, en 1887, avec un diplôme d’ingénieur et sciences appliquées. Plus tard, connu pour être un négociateur commercial redoutable, il fit carrière dans le marché du pétrole, dont il fit sa spécialité. S’ajoute à cela, sa profonde connaissance en aspects techniques et au plan des finances mais aussi et surtout sa maîtrise de l’art de la négociation.
L’histoire retiendra sans doute ces faits mais, après le décès de Calouste Sarkis Gulbenkian en 1955 à Lisbonne où il vivait depuis 1942, apparaît une autre face du personnage : sa passion pour les œuvres d’art. il avait exprimé le désir que ses œuvres d’art fussent réunies sous le même toit.
Kafia Aït Allouache