Décidément, la prise en charge du dossier de l’enseignement de tamazight par les pouvoirs publics demeure en deçà de l’attente de ses pratiquants.
En effet, douze ans se sont déjà écoulés depuis son introduction dans le système éducatif algérien et cette langue n’arrive toujours pas à trouver une stabilité et sortir la tête de l’eau. Chaque début d’année scolaire, c’est un calvaire pour ses enseignants qui se regroupent au niveau de la Direction de l’éducation de la wilaya à l’effet d’un renouvellement du contrat.
Cette année, c’est une action musclée à laquelle se sont rabattus les enseignants contractuels. Ces derniers, pour rappel, ont observé au niveau de la Maison de la presse Tahar-Djaout à Alger une grève de la faim qui a duré onze jours, pour se voir enfin accorder le droit à rejoindre leurs postes de travail.
Néanmoins, cette décision n’a pas touché tous ceux qui ont été remerciés en juin dernier. Au départ, ce sont 35 enseignants contractuels auxquels on a mis fin à leur fonction. Mais, la décision du ministre n’a accordé la réaffectation qu’à 21 parmi ces enseignants. Pourquoi a-t-on occulté les 14 autres ? Et quel sont les critères pris en considération pour la réaffectation des 21 ? Telles sont les questions que ne cessent de se poser les formateurs lésés.
Durant la réunion mixte HCA/Ministère de l’éducation en novembre dernier, les responsables du département de Benbouzid ne se sont pas opposés à la reconduction de ces 14 contractuels, mais une décision écrite de leur part tarde encore à atterrir au niveau de l’académie de Bouira.
Maintenant que le premier trimestre de l’année scolaire en cours tire à sa fin, les responsables du ministère de l’Education prendront-ils à bras-le corps cette question au retour des vacances pour permettre à cette catégorie d’enseignants de bénéficier au même titre que leurs collègues de cette décision de reprise de fonction ?
M. Smail
