Les épiciers et autres points de vente à l’échelle nationale seront servis avec la même quantité qu’ils recevaient avant la grève. Cette nouvelle intervient suite à l’annonce des transformateurs privés du lait, hier, de la remise en marche de leurs machines après 15 jours d’arrêt. Ils ont mis fin hier à leur mouvement de protestation après un premier échec des négociations, rappelons-le, entre les représentants de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) et ceux de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) engagées le 15 décembre dernier.
A l’initiative des principaux producteurs des métiers du lait du Centre et de la Kabylie, représentant 80 % de la production nationale, le dénouement de la situation a connu son épilogue suite à la réunion tenue avec le ministre du Commerce. A l’issue de cette réunion, il a été convenu de prendre en charge par les pouvoirs publics les problèmes récurrents que rencontraient les professionnels de la filière du lait, et des solutions idoines ont été apportées à cet effet.
M. Ounoughene, un des représentants des principaux transformateurs nous a révélé que les transformateurs, du lait seront approvisionnés par l’ONIL à partir de janvier 2008 en quantités de matière première et que l’Etat prendra en charge les 15 DA par litre de lait produit au titre des mois de novembre et décembre. Par ailleurs, notre interlocuteur affirmera qu’un accord sera signé en janvier entre l’ONIL et les représentants des transformateurs du lait, relatif au prix préférentiel de la subvention qui sera fixé entre 15 et 16 DA.
Il est à rappeler que les transformateurs espéraient voir les pouvoirs publics tenir leur promesse de réévaluer la subvention à partir du mois d’août suite aux développements enregistrés sur les marchés internationaux, à savoir une hausse vertigineuse des prix de la poudre de lait. La subvention était, en effet, calculée sur la base de 3 700 dollars la tonne de ce produit qui est passé, entre-temps, à 6 000 dollars. Les transformateurs relevaient à la veille de la grève que le prix de la subvention ne serait pas fixe et que la subvention suivrait la courbe d’évolution des prix de la poudre de lait. Selon eux, si le prix de la poudre de lait augmente, le niveau de la subvention augmente et inversement. Les transformateurs avançaient que l’indexation sur l’évolution de la courbe des prix n’a pas été appliquée. C’est ce qui a amené les transformateurs à aller vers une grève générale après l’arrêt de production de quelques jours des laiteries du Centre, de la Kabylie et de l’Est. Une situation qui a perturbé le cycle de la production et créé une nouvelle crise au niveau du marché de la consommation qui s’est fortement répercutée sur les ménages.
Nacer Ould Mammer