En effet, et ce n’est un secret pour personne, Béjaïa ressemble plutôt à une décharge publique géante. Mais de là à imaginer le “spectacle” qu’offre le cimetière Sidi M’hamed Amokrane, cela relève de l’impensable ! En tout cas, soyons honnêtes, et ne montrons surtout pas du doigt les services de l’APC. Dès l’entrée du cimetière, le citoyen a immédiatement l’impression de s’être trompé de chemin car rien ne fait penser que le lieu est un cimetière au point de se demander si c’est une décharge publique qui s’y trouve ou l’inverse. Il n’y a que les tombes qui nous montrent qu’effectivement le lieu cité est ou plutôt était un cimetière. La raison ? Inutile de trop se casser la tête : un grand bâtiment se trouve juste à côté et la “culture” d’utiliser les poubelles n’a pas l’air de faire partie des “habitudes” des Bougiotes résidant à côté du plus vieux cimetière de “Yemma Gouraya”. Comme si cela ne suffisait pas, une famille, certainement démunie, il faut le dire, n’a pas trouvé mieux que de “squatter” le maqam de Sidi Abderrahamen et tout le monde sait que les citoyens de Béjaïa sont très attachés aux valeurs de leur ville historique. En attendant, on ne peut en aucun cas “vanter” aujourd’hui les anciennes valeurs de la ville de “Yemma Gouraya” que les autres Algériens aiment tant appeler “la petite Suisse”.
Kamel Souami